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Road trip Réunion/Australie 2012/2013

19 juin 2013

Lundi des patates, mardi des patates, mercredi des patates...

Hi Everybody!


Bon, ça fait un moment qu'on ne vous a pas donné de nouvelles, mais comme on dit, pas de nouvelle, bonnes nouvelles! Il faut dire aussi qu'on était bien paumé dans notre cabane!
Donc, ça y est, c'est fini. Nous avons ramasser toutes les patates! Après un peu plus de deux mois dans les pommes de terre, nous repartons en balade.


Nous sommes en Tasmanie depuis début avril, où nous avons trouver du boulot 24 heures après notre arrivée à Pyengana dans le nord-est de la Tasmanie. On ne l'aurait jamais cru avant, mais les patates c'est plus faciles que les fleurs! Il faut dire que nous ne les ramassions pas à la main et que l'équipe était très sympa. On passait nos journées dans un digger, accroché à l'arrière du tracteur et on s'occupait de trier les pourries, la terre, les vertes... Les premiers jours, après 8 à 10h à se faire promener et à se faire brasser comme dans un bateau, quand on remettait les pieds sur la terre ferme, nous avions le mal de terre!
 Ici, l'automne est bien avancé, nous rentrons même dans l'hiver. Mais malgré ça, nous avons eu plutôt du beau temps et heureusement, car quand il pleuvait, on ne pouvait pas bosser.  En gros, en deux mois, on a eu 2 semaines de pluie et les nuits froides correspondaient avec des journées de soleil. Donc, d'après les retours que nous avons de France, il semblerait que nous ayons eu un meilleur temps que vous!
Nous avons été hébergés dans une petite maison au milieu des champ et de la forêt, à côté d'une rivière avec des jeunes vaches comme voisines, sans eau ni électricité, mais avec une cheminée! David, avec qui on travaillait, nous a prêté un petit groupe électrogène et sa tronçonneuse et Scott (avec qui on bossait aussi), nous a prêté sa batterie de camping puis nous a chargé la nôtre. Donc on était au top! Pour l'eau, on se ravitaillait en eau potable une fois par semaine à St Helens, la ville à 30 kilomètre, et pour la douche il y a un point d'eau pas très loin de la maison, un captage d'eau de rivière qu'ils utilisent pour irriguer les champs. On s'est fait notre petite vie, bien tranquille, dans cette petite maison. Nos week-end étaient occupé à aller à la "ville" pour se ravitailler en bouffe pour la semaine, faire des lessives, aller couper du bois et puis rien faire aussi un peu!... Et sans eau, ni électricité, toutes les choses simples de la vie quotidienne deviennent vite une mission!
Donc, ces deux mois se sont déroulés tranquillement, excepté une semaine qui a été plus mouvementée: Pak et Doro, des potes du Bugey, nous ont rendu visite! Et oui, le bugyste est partout! Ils étaient en Tasmanie pour deux mois de vacances chez un pote dans le sud (sinon, ils étaient en Nouvelle Zélande pour un an). Ils sont tombés pile poil la semaine où on a eu le plus de boulot et ont finalement bossé trois jour avec nous. Attention l'équipe! The french team! On est descendu pour le week-end avec eux à Cygnet, où on a rencontré Gavin qui vit au milieu de la forêt. Super petit week-end, entre bonne bouffe et grolle (peut-être la première grolle tasmanienne et australienne de l'histoire!), petit tour au marché de Cygnet, balade et cueillette de champignons... Super semaine! On a d'ailleurs prévu de retourner passer au moins une semaine chez Gavin.
En gros, pour l'instant, la Tasmanie c'est que du bonheur!


La dernière fois qu'on vous a écris, nous arrivions à Adelaide. On ne va pas tout vous raconter en détails mais voilà quelques anecdoctes du périple entre Adelaide et la Tasmanie.


A Adelaide, sur le parking en bord de plage où on squatte, je discute un peu avec une dame qui nous demande d'où on vient, où on va, etc. Quelques temps après, elle revient vers Antoine. Lorsque j'arrive, je la vois avec un livre et j'entends Antoine lui dire qu'il faisait beaucoup de skate quand il était plus jeune, et que ça l'intéresse. Elle lui donne le livre en lui faisant promettre de le lire... Moi j'arrive en disant "oh chouette, un livre, on n'avait plus rien à lire!". Elle s'en va. On regarde le livre intitulé "La bible des skaters" d'un peu plus près. Oh merde, mais c'est vraiment la bible!

A Adelaide, toujours sur notre parking, mais aux toilettes cette fois (il croyait qu'Antoine allait dans les toilettes des dames), on rencontre Jim ou Johnny...non, en fait, on se rappelle pas son prénom... mais il a une tchache pas croyable, jovial et sympa comme tout. Après 5 minutes de discussion près des toilettes, il nous demande si on a un peu de temps, il y a sa femme dans la voiture, elle est insitutrice, il veut qu'on la rencontre. Et là, il nous file tous les plans gratos ou pas cher pour prendre une douche dans le camping d'à coté, louer un vélo ou aller voir les dauphins tout en maudissant au passage les "visitors centers" qui ne donnent que les informations hors de prix! Une rencontre brève de peut-être 20 minutes mais un vrai bon moment, les australiens peuvent être comme ça aussi, adorable et trés acceuillant.

Le parking sur lequel nous squattons est un repair de backpackers. On y rencontre pas mal de français dont un, un matin, qui me dit: Oh, trop bien, vous avez un moulin à café! Moi: Euh, oui, vu le prix du café moulu, on a opté pour le moulin... Réponse: Mais non, le café c'est pas cher. Moi: Ah bon? Réponse du mec: Bin oui, tu as des poches!... A savoir que les français sont réputé pour le vol en Australie...  Quelques temps après on rencontre un nouveau squatter de parking, mais cette fois, il n'a pas vingt ans mais la soixantaine, new zélandais, boucher. Il nous explique de manière plutôt sympa qu'on a vraiment pas intérêt à voler dans les magasins (notre réputation de français nous précède!), notamment dans les petites villes parcequ'on peut être blacklister du magasin en question mais aussi de tous les magasins de la région via le téléphone arabe! Lui aussi, d'ailleur, il était bien chouette. Se baladant à travers l'australie dans sa voiture, de ville en ville, au fil des envies, de l'argent et du boulot.

Une rencontre, un soir, brève mais touchante avec un renard , en faisant la vaisselle au bord de la plage...

A Melbourne, on décide d'aller se faire un petit resto avant un concert. On va à la Bebida, conseillé par le Lonely Planet, "plat pas cher (entre 10 et 15 dollars) et très bon". C'est donc parti pour la Bebida, on s'installe, on commande à manger et une bouteille de vin (c'est aussi un bar à vin). Ambiance bobo, produits locaux et bio. Nos assiettes arrivent et on comprend pourquoi ce n'est pas cher... ce sont des tapas! Un peu sur notre faim, on commande un plateau dégustation fromage/"charcuterie" comprenant un peu de pain... donc pas assez! Antoine s'occupe du réapprovisionnenment en pain au bar. Il commande du pain dans ces termes là "Sorry, I'm french, I need more bread". Pas lontemps après, le serveur arrive avec le pain. "You're french! So, why are you drinking this bottle?" Et là, on commence à discuter. Le serveur est en fait le patron du bar, d'origine anglaise, et va nous faire goûter tous les vins de sa carte! On sortira de son bar bien bourré!
Au passsage, il nous dit de repasser, il aura peut-être des plans boulot pour nous. On le revoit dans la semaine, rien pour l'instant, mais on passe un petit moment avec lui. On repassera finalement la soirée du samedi soir qui suit dans son bar, avant de prendre le ferry pour la Tasmanie, et là, il a fallu insister pour payer au moins une bouteille de vin, mais il nous a offert le repas et pas mal de canons à boire... le lendemain matin, sur le bateau, on n'était pas bien frais!

Sur le parking sur lequel on squatte à côté de Melbourne, on a des voisins opossum. C'est nos premiers! Ils vivent en couple et viennent prendre dans notre main le pain qu'on leur donne. Après quelques jours, ils débarquent même au bruit du van. Ils nous font bien marrer et font le même cirque avec tous les squatters du parking.

A Adelaide comme à Melbourne, le soir, se faire klaxonner et insulter de fox et autres noms d'oiseaux , quand on est dans notre van, par des blaireaux qui restent bien à l'abris dans leurs voitures. Le racisme a l'air d'être bien installé en Australie aussi. On l'écrit parce que nous l'avons vécu mais également parceque ça nous a été dit par des australiens d'origine ou nouveaux arrivants. Comme quoi, même dans un pays qui n'est pas en crise, la stupidité humaine trouve le problème de l'étranger. Et on ne parle pas des aborigènes.

Concernant le "problème" aborigène justement, dans les musées que nous avons visités, il est expliqué qu'ils ont été massacrés et martyrisés par les colonisateurs européens ou par les anglais...Premièrement, nous trouvons que c'est un raccourci un peu léger pour éviter de dire que c'est par les premiers australiens venus d'Europe... Le problème c'est  que les sévices et les privations ont durés bien longtemps après le passage des premiers colons et que les aborigenes n' ont été reconnus comme citoyens australiens qu'à partir de 1960 soit un siecle et demi aprés le début du peuplement et 60 ans aprés l'indépendance de l'Australie et que les territoires qui leur ont été rendus se trouvent dans le désert, là ou il n'y a aucune ressource à exploiter... . Une forme de négation de l'histoire qui permet de faire porter le chapeau aux européens et de déresponsabiliser les australiens. Nous en avons notamment discuté avec deux jeunes (après la Bebida...), en leur expliquant qu'on avait également une histoire lourde à porter, que notre pays avait vécu de nombreuses tragédies et d'horreurs et fait beaucoup d' erreurs aussi mais qu'on l'assumait et que l'histoire de l'Australie c'était  aux australiens de l'assumer pas aux européens... Entre autre, ils nous ont dit qu'on pouvait se permettre de dire ça ici, à Melbourne, parceque c'est la ville et qu'ils sont plutôt ouverts d'esprits, mais que si on disait ça dans le nord ou dans le bush, on risquait de se faire taper dessus...

Après 10 jours à Melbourne, à faire de l'Internet la plupart du temps pour trouver du boulot, à tergiverser pour savoir si on allait en Tasmanie sans trop de sous au risque de se trouver coincer là-bas sans pognon (la Tasmanie est l'état où il y a le plus de chômage), ou trouver du boulot avant de bouger de Melbourne, en même temps c'est pas terrible de squatter en ville... c'est chiant ces moments là! Bref, on a décidé de bouger en Tasmanie le vendredi, on a pris les billets les moins chers qui partaient le dimanche, on a envoyé une bonne centaines de mails à des fermes tasmaniennes en leur disant qu'on avait vraiment besoin de bosser et le dimanche, nous étions dans le bateau avec une bonne gueule de bois (merci James!)à destination de Devonport. Arrivé le dimanche soir, le lundi était férié donc tout était fermé... et dans l'après-midi, coup de fil de Terrence, bonjour, on a du travail "Oh oui! Où? On arrive!!!!"Comme quoi, c'est bien de suivre son intuition!

Pendant notre recherche de boulot à Melbourne, on est tombé sur une annonce avec super salaire, supers conditions, donc vite on répond. Le mec nous répond et nous envoie les condition à remplir pour accéder au boulot. Pour candidater et être sûr que nous restions 3 mois, avant de travailler, nous avions quelques 1200 dollars à dépenser!!! Quelques 400 seraient remboursés à l'issue des 3 mois. Agence d'interim occulte et numéro de compte personnel sur lequel déposer l'argent. Et oui! Le problème est que si ce mec se permet de faire ça, c'est qu'il y en a qui doivent être prêts à débourser! Enfoiré!

Je rentre dans les pantalons d'Antoine! Ahaha!!! Je voulais vraiment partager ça avec vous!Non, nous ne nous sommes pas arrêtés de manger, bien au contraire! Une des plus grandes angoisses d'Antoine avec la bouffe justement, c'est que ça ne soit pas assez gras!

Depuis quinze jours, c'est à dire depuis qu'on a arrèté de bosser, il pleut!!! ( ça devrait vous faire plaisir de savoir ça, aprés ce long hiver et ce magnifique début d'été que vous avez eu... non?) Bref, on descend tranquillement dans le sud par la côte est de la Tasmanie  et actuellement on est dans le Freycinet National Park qui est le paradis des randonneurs quand il fait beau... Demain, justement, il devrait faire beau et au programme nous avons deux ou trois ballades pour admirer l'une des plus belles baie au monde, la Wineglass Bay! Ensuite on continue au sud jusqu' à Port Artur et son célèbre pénitencier, sans doute une dégustation d'huitres sur la route, Hobart et son marché bobo, une petite semaine chez Gavin un tasmanien surfeur de 40 ans, super sympa, rencontré précèdement grâce à Pack et Doro et peut-être une semaine encore avec Sam un autre ami tasmanien, rencontré lui en Western Australia et qui devrait revenir bosser en Tasmanie et enfin go up dans le nord jusqu' à Cradle Mountain pour de la rando...
Aprés ce "petit" tour en Tasmanie on retourne sur le "continent" pour essayer de finir la grande boucle, bosser une dernière fois, vendre le van et rentrer en France en faisant quelques détours...Mais ça c'est encore une autre histoire...

Voila plein de bises à tout le monde, spéciale dédicace à Julie et Mathieu qui ont du bien changés, Nael, Ivon, Ylex et Azel et la toute dernière Emma!

Take care and see you soon

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28 février 2013

Western Australia, Plaine de Nullarbor, Désert de Simpson...

Hi  Everybody!

Ok, on n'a pas mis à jour le blog très régulièrement mais il faut dire que sur maintenant 4 mois en Australie, on a passé 2 mois et demi à bosser et que c'était loin d'être passionnant!

La dernière fois qu'on a écris, on était du côté de Magaret River et attaquions à aménager le van. De ce côté, ça y est, c'est fini depuis Kargoorlie, soit 2 ou 3 semaines maintenant... oui, oui, on a un peu traîné mais maintenant c'est trop bien. On vous laisse aprécier le travail sur les photos: en mode on achète le moins cher, après on se prend la tête parce que le pas cher c'est loin d'être toujours le plus facile à travailler (notamment le bois!) et du coup c'est parfois pas très rentable (…) mais on s'en fout on continue à acheter pas cher... mais pas de problème à la fin tout fonctionne!!!
A ce jour, on a déjà fait quelques 7000 kilomètres avec et aucun soucis. On a juste eu une petite rotule de direction à changer, donc rien de bien grave.

Voilà un peu pour le van, sinon on va vous parler du boulot parce que même si ce n'était pas passionnant et bien, il y a tout de même pleins de choses à en dire!
Nous étions donc du côté de Margaret River en mode balade et recherche de boulot. Nous nous sommes bien balader: grande plages désertes de sable blanc, des grottes magnifiques.... Au fil des balades et des envies, nous sommes descendu jusqu'à Denmark, où on s'est posé dans un petit camping super sympa et pas cher en bord de mer, tenu que par des volontaires pour se faire de la recherche de boulot active: envois de mail et coups de fil (argh, l'horreur!!! Le téléphone c'est fucking hard!!!). Après 5 jours, on a un coup de fil d'Hélène, nous disant qu'elle avait du boulot pour nous deux dans une ferme de fleurs. Ah, oui, elle appelait suite à une réponse que j'avais fait juste pour Antoine, la dernière d'une longue liste sans réponse... Du coup, c'était vraiment une bonne nouvelle qu'elle ait finalement du boulot pour un mec ET une nana. Elle nous demande d'être là le lendemain, pas de soucis, on arrive... mais pas le matin, on a tout de même 500 kilomètres à faire, direction Middle Swan, à l'ouest de Perth. Le lendemain donc, départ 8h pour traverser toute le sud de la WA par la Albany Highway!

Lorsqu'on arrive, 6h plus tard, on rencontre Hélène, la manager, Tony, le boss et Georges notre nouveau colocataire qui nous emmène à nos nouveaux quartiers où fait la connaissance des autres backpackers: Roman, un allemand, Mikela, une italienne et un autre italien, Manuel qui a arrêté le mercredi qui suivait (là on est un samedi). A ce moment, nos boss on l'air très sympa...
Avant d'attaquer le boulot en lui-même, je vous fais une présentation de nos colocataires et collègues.
Je commence par le plus gros morceaux: Georges! New Zélandais de 54 ans, qui passait (et continue d'ailleurs) 5 jours à bosser dans les mines comme conducteur d'engins  (service de nuit de 12h) et 4 jours à la ferme. Il arrivait à la ferme après sa nuit de boulot et hop, directement au boulot!  Dans le passé, il a été torrero, doorman (vigile), a fait du rodéo, il est ceinture noire d'art martial (on n'est pas sûr de savoir lequel), il a attrapé des crocodiles à mains nues en se jetant sur leur dos...
Il était aussi (et ça je pense aussi toujours) complètement alcoolo et joueur... il nous a d'ailleurs embarqué au Casino de Perth dans lequel Antoine qui avait mis ses plus beaux habits(sarouel noir fait par maman et t-shirt blanc même pas taché mais franchement froissé) n'a pas pu rentré... parce qu'il n'avait pas d'attache pour maintenir la ceinture... en gros, un short ça serait passé! Bref, vous l'avez compris, George nous a beaucoup fait rire (sauf éventuellement lorsqu'il terminait à poil à table avant le repas!) et il avait également le cœur sur la main et était aussi très fier de son pays...
Ensuite, Mikela. Heureusement que Manuel a arrêté le boulot, parce que sinon elle n'aurait pas parlé un mot d'anglais de tout son séjour en Australie. Elle a passé 5 mois en Australie et 4 mois sur 4 mois et demi à travailler. Elle à fini le travail le mardi et le mercredi elle prenait l'avion pour l'Italie !Une manière de voyager que nous n'arrivons pas vraiment à comprendre, mais il semblerait qu'en Italie ce soit encore plus la merde qu'en France. Faire autant de kilomètres pour voir si peu de chose.. et pas toujours positive, parce que la ferme de fleur, c'est vraiment pas le plus beau endroit...  Bref, Mikela, une petite nénette adorable, le sourire sur les lèvres tout le temps et un rire joyeux et communicatif. Ah oui aussi, elle avait une descente qui pouvait concurrencer celle d'Antoine mais avec la glace! Une vraie italienne quoi! Et une très belle rencontre.
Et enfin, Roman. On était sur la même longueur d'onde: sur le voyage, le monde, l'apéro, le travail, la bouffe...surtout la bouffe !Il faut dire que l'on à pas mal cuisiner et à chaque fois c'était un grand succès !!! A la fin, les hamburgers n'étaient pas une spécialité américaine mais française, les pâtes à la carbonara n'étaient plus un plat italien mais français et je ne vous parle pas du carry de crevettes, de la viande sauce moutarde et champignons et des nuggets de poulet au gingembre !!! Enfin on à bien représenter la cuisine française...Un super bosseur, avec qui Antoine à bien rigollé au boulot, un gars qui jamais ne s'énerve, incroyable! Une crème et aussi spécialité allemande oblige, un sacré buveur de bières !
Ah, oui aussi, lorsqu'on est arrivé il n'était pas encore là, mais il y a aussi eu Alex, un estonien qui est arrivé deux semaines après... très portés sur l'argent et profondément raciste... Il croyait que les arabes veulent envahir le monde... Enfin bref, on à pas créer de grand lien d'amitié avec lui.

Concernant le boulot, il y avait le boulot en lui même qui était déjà très chiant pour moi comme pour Antoine et plus dur physiquement pour Antoine. Il a passé 2 mois et demi à poser, soulever, vider faire des palettes de caisses remplies de terre, parfois avec des bulbes dedans parfois pleines de racines et de mauvaises herbes mais presque toujours pleines d'eau. Pour moi, les trois premières semaines ont été bien rudes: je commençais le boulot par le ramassage des gladiolas (glaïeules, merci mamie, merci maman) et après passais tout le reste de la journée à les nettoyer et les regrouper en bouquet de 10 et la même chose toute la journée toute seule...et aussi à me prendre des brassées par la boss parce que j'avais pas fait un truc comme il fallait alors que personne ne me l'avait jamais expliquer et en plus tu ne maîtrises pas suffisamment la langue pour te défendre et en plus elle fait tout de même en peu peur quand elle pète les plombs! Après 3 semaines, un mois, ça s'est calmé. J'avais dû faire mes preuves, du coup elle s'est détendue et j'avais aussi moins de fleurs, du coup j'ai commencé à faire d'autres choses dans ma journée de boulot, du coup toujours pas passionnant mais bien mieux! Pour Antoine, bin toujours pareil! Des caisses de terres, des caisses de terre et puis quelques caisses de terres à balader! Il à quand même appris à conduire un gros tracteur (easy c'est comme une voiture) et le Lader  une espèce mini-pelleteuse 4 roues motrice qui se manie avec un joystick ( plus fun!). A part le boulot, on s'est aussi très vite rendu compte que le traitement des travailleurs n'était pas exactement le même suivant si tu étais australiens... ou autre. Notamment les pétages de plombs d'Hélène. Elle passait ses nerfs systématiquement sur un backpacker.  C'était encore plus flagrant du côté des garçons qui bossaient à trois: deux backpackers et un australien: si les backpackers faisaient qqc pas comme il se devait: hop, pétage de plomb. Si c'était l'australien, qui faisait comme les backpackers précédemment: pas de soucis. Pour certains, les backpackers ici sont comme les travailleurs immigrés en France, on prend, on jète, c'est de la main d'oeuvre pas chère et il y en a pleins qui cherchent du boulot. On ne peut pas être considérés comme des australiens, nous sommes justes des backpackers. Pas évident à vivre mais en même temps nous sommes assez contents d'avoir vécu la discrimination en tant qu'étranger dans un pays. Ça nous encre d'avantage dans nos convictions.
Ha oui aussi, on apprenait qu'on travaillait le samedi systématiquement le vendredi soir, ils n'étaient jamais capable de savoir à quelle heure on allait terminer tous les jours, une organisation du tonnerre!
Mais le meilleur est pour la fin. Donc après 2 mois et demi à travailler 6 jours sur 7, entre 8h et 12h par jour, Antoine demande à Hélène en début de semaine, d'avoir le samedi 26 janvier de libre, jour de son anniversaire et par ailleurs, jour de la fête nationale australienne (tous les magasins sont fermés et il faut savoir qu'ici pas mal sont ouverts même le dimanche).Réponse de la boss, « je sais pas, tu sais on à beaucoup de boulot en ce moment je vais voir avec Tony.. ». Le lendemain deuxième tentative, même réponse... Le lendemain troisième tentative et là, réponse catégorique, non ce n'est pas possible il y a trop de boulot ! Du coup tentative de négociation, « cela fait deux mois que l'on bosse non-stop, c'est mon anniversaire, c'est la fête nationale, on est invité a Perth chez un ami, ect, ect... » toujours non... Antoine décide donc de prendre la journée du samedi qu'elle le veuille ou non... réponse un peu énervée de la boss : « ok comme tu veux la discussion est finis tu peux rentrer au backpacker, à demain ». Deux jours après, le vendredi donc, elle demande à Antoine dans la journée si l'on vient bosser samedi, réponse directe d'Antoine « No we do not work tomorrow »... Plus tard, elle dit à Chloé qu'elle doit nous parler à la fin de la journée...
La fin de la journée arrive donc et elle nous annonce que si l'on ne travaille pas demain, on est viré et qu'on doit quitter la ferme demain ! Une demi seconde de réflexion, et en un éclair, dans la tête d'Antoine se met en balance, la ferme, le boulot, l'argent, les crates de terre, la tête d'Helene qu'il ne supporte plus, le réveil qui sonne à  cinq heures du mat et qui est de plus en plus difficile, le dos qui tire de plus en plus... et les vacances, les plages, les espaces sauvages, les grasses mat, plus la tête d'Helene tous les jours, le désert, les kangourous, la fête, la liberté, la vie... Réponse directe et sans aucune hésitation « ok, it's finished, we leave the farm ». A côté de lui, je restais effarée à me demander si je comprenais bien ce qui ce disait ! Mais pas de problème de compréhension cette fois ! Juste cette incomprehension persistente de la connerie humaine ! La semaine précédente, cette même personne me disait que nous pouvions rester autant de temps, autant de mois que nous voulions parce que nous étions de bons travailleurs ! Et en pleine « busy » period, à 2 semaines de la St Valentin, elle se retrouve dans une galère phénoménale, parce que son chantage n'a pas marché et qu'elle se retrouve avec de nouveaux travailleurs à devoir formé, bref un désastre... mais pas pour nous !
Nous avons donc attendu tranquillement à la ferme le mardi jour de réouverture de l'administration (hé oui, tous les salariés officiels avaient droit à leur samedi et à leur lundi off!) pour toucher nos salaires et avons vite filé hors de la ferme !
Ah si, le samedi, nous avions aussi largement festoyé  chez Sam pour célébrer le 31e d'Antoine ainsi que nos vacances !
 
Enfin libre, nous avons décidé de monter un peu dans le nord pour aller voir le Désert des Pinacles à quelques 200km de Perth (voir les photos). Deux jours dans un camping a Cervantes pour finir de couper le bois pour l'aménagement du camion (besoin de l'électricité pour la scie sauteuse...) ou nous avons mangé de très bon steak surgelés périmés depuis trois mois mais à moitié prix !!! achetés dans le seul magasin d'alimentation de la ville (Cervantes est à 200km d'une « ville »...). Ils y avaient aussi de la viande surgelés qui datait de plus deux ans mais nous avons préféré choisir les morceaux les plus «frais»...

Le bois coupés mais pas encore installés nous avons pris la route pour Kalgoorlie-Boulder à quelques 700km plus à l'est dans l'Out Back de la WA et au portes du « Great Victoria Desert ». Soit 700km de presque rien, c'est à dire de plaines, de lac asséchés avec une « ville » tout les 200km. Ambiance «far-west» en traversant des villes déserte perdus au milieu de nulle part. C'est sur cette route que nous avons commencé à prendre conscience de l'immensité du territoire australien...

Kaal, ville minière de 30000 habitants construite sur l'Or est la première ville productrice du fameux métal en Australie. Kaal c'est aussi une ville de mineurs, de bars avec avec skimpies (serveuses vêtues très légèrement), de maisons closes et de salons de massage asiatique assez louche... Ambiance un peu films de western avec sa rue principale que l'on imagine assez facilement sans le bitume et les façades des magasins à l'ancienne... Nous ne resterons que deux jours à Kaal mais nous pouvons retenir en plus de l'atmosphère très particulière  de la ville, la visite du musée de la ville axés évidemment sur l'histoire de   la prospection minière et de l'Or avec aussi un peu de culture aborigène locale, le premier bar depuis longtemps ou il y a un espace pour les fumeurs ! Et surtout ma séance de massage vraiment hot dans un salon asiatique... Non évidemment je déconne pour le massage... j'ai bien essayé de faire jouer mon mal de dos mais Chloé a pas voulu...
A ce moment nous sommes à deux cent kilomètres de Norseman, dernière ville avant la mythique et gigantesque Plaine de Nullarbor ( plaine sans arbres...) mais avant d'affronter la plaine nous devons enfin et une bonne fois pour toute, finir d'aménager le van ! Donc, pour cela, nous nous arrêtons sur une aire de repos à coté de Kaal et là finalement après deux jours de travaux intensif, dans des conditions australienne c'est à dire avec des mouches qui ne vous lâchent pas de toute la journée et qui essayent par tout les moyens de nicher dans votre nez, votre bouche ou vos oreilles, des fourmis énormes et petites qui vous attaquent les pieds et en fin de journée l' happy hours des mosquitos qui se payent un barbecue avec vos jambes ; l'aménagement du van is done. Les rangements sont finis dont le grand tiroir avec glissières dont je suis très fière et les moustiquaires à chaque ouvertures posés, Chloé a même décoré le grand tiroir avec glissière dont je suis très fière avec du lyno quadrillage noir et blanc et posé du plexiglas couleur rouge vinyle sur le plan de travail de la kitchenette !  La classe! On a bien mérité une bonne douche solaire installé dans un arbre avec des bouts de ficelles et deux bâches reliés entre elle, fixées sur un cadre en bois sauvage démontable, surtout démontable...

Paris-Moscou, en effet depuis Perth et jusqu'à Adelaide, la distance est la même, soit 2700km... A savoir qu'à ce moment nous avons déjà fait environ 5000km juste en WA... Seule route goudronné, (avec une ligne droite absolue de 145km, nommée « the ninety miles straight ») qui relie l'Australie Occidentale à l'Australie du Sud, la Eyre Highway ( du nom, sans doute, d'un explorateur mort dans le désert) traverse la Plaine de Nullarbor et ses quelques 1000km de rien en longeant la Great Australian Bight... Enfin, pas vraiment 1000km de rien car l'Australie étant un pays particulièrement bien équipé en infrastructures routière , il existe des aires de repos tout les 30km et des stations essence (très chère...) tout les 150/200km... mais pas de point d'eau potable gratuit... d’où la nécessité économique et sécuritaire de s'équiper en bidons d'eau et d’essence.
En fin de compte, nous qui pensions se retrouver seule au monde sur cette route, avons croisé pas mal de monde mais à perte de vue des étendues sauvage et semi-désertique sur des centaines de kilomètres, des aigles du désert (gros comme des vautours...), des emus (autruches), des kangourous et aussi des chameaux! (sans doute étaient-ils les descendants des premiers chameaux utilisés pour les expéditions, les explorateurs étant sans doute eux-aussi mort dans le désert, les chameaux se retrouvant seul, avaient  trouvés là, un cadre de vie idéale...) Ambiance fantastique digne d'un safari en Afrique et le plaisir de parcourir une nature sauvage, intacte, préservé de la main de l'homme...

Une halte de deux jours à Eucla (650km de Norseman) micro-ville juste avant la frontière, histoire de finir nos légumes (l'importation de légumes, fruits et fleurs est interdite pour des raisons écologiques et sanitaires d'un état à l'autre), de prendre une douche, faire le plein d'eau et d'aller se balader sur les dunes de sable... et c'est reparti pour les 500 derniers kilomètres avant Ceduna, première ville depuis plus de mille bornes mais qui est encore à  550 km de Port Augusta et 800km d'Adelaide... Nous aurons donc mis 5 jours pour arriver à Port-Augusta, ville de 14000 habitants...

Véritablement charmés par l'atmosphère originale d'une ville minière perdue dans le désert comme Kalgoorlie et l'intérêt d'Antoine depuis longtemps pour les opales font que nous décidons de faire un petit détour de 570km dans l'Out back de l'Australie du Sud pour aller découvrir Coober Pedy, ville minière, cette fois-ci de l'opale, dans le Désert de Simpson...

Coober Pedy, 3500 habitants, trois jours de pluie par an ( dont deux quand nous étions là! ), première ville mondiale productrice d'opale blanche. Le désert tout autour est criblé de milliers de trous et de tas de terre adjacent....La ville très cosmopolite compte 44 nationalités dont une importante communauté de grecs, serbes, croates, italiens, indiens... La température atteignant souvent les 50 degrés, la moitié des habitants vivent sous terre dans d'ancienne mines désaffecté. Le paysage désolé du désert, les épaves de voitures et de camions qui jonchent la ville et les habitations troglodyte anarchique donnent à la ville un style apocalyptique. On se croirait dans un film de science-fiction après une guerre mondiale nucléaire qui aurait détruit la planète... D'ailleurs des films comme Mad Max 3, Ground Zero, Planète rouge et dans un autre style, Priscilla, folle du désert ont été tournés là-bas et il reste dans le centre ville les vestiges d'un vaisseau spatial...
Nous choisissons de poser le van dans un camping à 5km de la ville au milieu des mines... qui loue des chambres souterraine et où il est aussi possible de camper sous terre, au frais (23°) et à l’abri des mouches...
Le lendemain, visite du musé souterrain, du cave hôtel et de l’Église catholique, souterraine évidement... Après avoir fait quelques magasins d'opale, nous rencontrons un vendeur croate, mineur et tailleur qui nous proposera des prix défiant toute concurrence... Il nous expliquera aussi que malgré ses airs calme et tranquille, Coober Pedy est une ville dangereuse, que de nombreuses personnes se sont fait volés ou ont perdus beaucoup d'argent et que la mafia est très présente... Lui-même s'est fait dérobé ses plus belles opales et son ami allemand tout son matériel de prospection à ses débuts (il s'est reconvertit en bijoutier)... Je pense qu'en creusant un peu ou pourrait découvrir d'autres histoires plus lugubre et puis avec tout ces trous dans le désert...
Enfin bref, Coober Pedy est une ville hallucinante et à mon avis unique au monde. Nous décidons pour le dernier jour dans le coin, d'aller dormir dans le désert afin admirer le coucher de soleil sur les Breakaways, montagnes sacré pour les Aborigènes (voir photos).
Cette nuit, la voie lacté était encore plus fabuleuse et je crois même que l'on voit d'autres galaxie, en tout cas, ce fut pour moi, la meilleure nuit que j'ai passé en Australie...

Donc après une nuit merveilleuse et un réveil magique au milieu de ces montagnes, nous reprenons la route pour Port-Augusta  et plus précisément pour les Flinders Ranges, chaîne montagneuse ancienne à 200km au nord d'Adelaide. Seulement, à trente kilomètres de Port-Augusta, problème dans la direction et comme des petits accous dans le volant... Effectivement, après un examen rapide, c'est une rotule de direction qui est flingué ou fuck'up... Du coup un peu obligés de faire une halte à Port-Augusta pour trouver la pièce et un garagiste... On trouvera la pièce tout de suite et un garagiste pas loin ainsi qu'une aire de camping gratuit au bord d'une plage avec  barbecue, douches, toilettes et en plein centre ville de Port-Augusta... Je trouve qu'on s'en sort pas trop mal pour le coup car un jour avant on était en plein milieu du désert et dans une ville complètement destroy !!!

155 dollars plus loin (pièce et main d’œuvre) et trois jours de plage et de farniente plus tard ( on sait, on a une vie dure...), nous reprenons la route pour les Flinders Ranges et plus précisément pour Wilpena Pound, un bassin naturel elliptique de 80km2 et qui ressemble à un cratère de météorite et ou de nombreuse randonnées sont possible.
 La route est superbe, les paysages vallonné et cela fait plaisir de voir des montagnes et des virages après les plaines désertique et les interminables lignes droites.
Il fait très chaud quand on arrive dans le parc national et nous nous décidons pour deux randonnées qui ont l'air bien sympa, l'ascension du Mt Ohlssen Bagge (6,5km)  et l'ascension du St Mary Peak (22km). Vu la chaleur , il est obligatoire de partir très tôt demain matin, vers 7h, pour la montée courte mais raide du Mt Ohlssen Bagge.
C'est donc à 11h que l'on commence la marche par une chaleur écrasante... Durant la monté, nous nous abriterons le plus souvent possible a l'ombre des rares arbres qui jalonnent l'itinéraire... Il devait faire au moins 40°... Cependant, vers la fin de la montée, alors que nous étions complètement en nage, un phénomène étrange se produisit. Au début, ce fut un petit nuage qui voila la lumière du soleil pour nous donner un répit et puis petit à petit d'autre nuages arrivèrent et s’agglutinèrent tous ensemble afin de nous offrir une ombre salvatrice qui dura jusqu'à l'arrivée...  Étrange, voir mystique... ces montagnes serait-elle vraiment magique.... Enfin bref, nous furent récompensés de nos efforts et de notre bêtise par un panorama magnifique (voir photos)
Le soir, Antoine se payait un mal de crâne abominable, signe de déshydratation et d'un début d'insolation...
Dans la nuit, la pluie se mis à tomber paisiblement et de formidable éclairs frappaient les montagnes éclairant la forêt comme en plein jour.
Il pleuvait toujours à 6h du mat ( cette fois, on s'était vraiment levés...) et on décidait de reporter la marche au lendemain quand un petit kangourou adulte se dirigea droit ver le van... je pense qu'il avait flairé le petit déjeuner... Instant magique avec ce kangourou pas vraiment sauvage mais vraiment rigolo ! Se rapprochant tout doucement de l’intérieur  du van dans l'espoir de voler un peu de nourriture et ne réussissant qu'à déchirer un bout de carton sur le pack de bière.. Heureusement notre moustiquaire marche aussi sur les kangourous !! Ensuite se fut le tour de la maman et du petit... et puis de tout les oiseaux qui traînaient dans le coin... Le lendemain matin, je croisais le papa dans les WC avec du papier toilette dans la bouche...
Vous pourrez le voir sur les photos les deux randonnées étaient très belle, celle de 22km un peu longue, annoncé pour 9h de marche et finalement expédié en 6h...ça va on a encore la forme...

Entre les deux randonnées, une journée tranquille à aller voir des peintures aborigène, sans doute des reproductions (ou alors elles étaient extrêmement bien conservé en plein air et rien n'indiquait l'âge de ces peintures) et des gravures dans le Sacred Canyon site de grande importance pour les aborigènes et protégé par seulement un panneau rappelant l' Heritage Act (loi de 1960 protégeant les sites aborigènes et punissant de six mois de prison les auteurs de vandalisme) mais laissé en fait sans protection réelle, sans surveillance et  donc vandalisé... Un scandale archéologique...


Depuis cinq jours nous sommes à  Adelaide (On squatte un parking à 5km de la ville, au bord de la plage avec barbecue, douche et toilettes...)  nous découvrons tranquillement la ville, en visitant les nombreux musées gratuit et parcs. En ce moment c'est le « Frindge », festival de cirque et d'art de rue donc il y a pas mal d'animations et de concert de prévu... On pense rester encore quelques jours et après direction Melbourne et la Tasmanie pour le plein (encore) de paysages et de randonnées !!!

Et puis on ne vous parle pas non plus de tous les petits moments, les couchers de soleil, les séances photos avec une fourmis, avec des corbeaux, etc., les disputes (et oui, on vit tout de même 24h sur 24h tous les deux dans un 3m2!), les parties de dés, les rencontres par-ci par-là avec les autres backpackers et avec des australiens, les barbecues et les bon repas, les baignades en se réveillant, tous les beaux cailloux qu'on a trouvé, enfin de pleins de choses qui font que nous nous régalons tous les jours !

Take care and see you soon.

















4 novembre 2012

Australie, l'arrivée!

Hi everybody!!!!

Voilà à peu près trois semaines que nous avons atterris à Perth et nous avons bien avancé sur le programme que nous nous étions fixés.
Pour vous raconter un peu, avant notre arrivée, nous avions trouvé sur couchsurfing une place dans une grosse colocation dans laquelle les gens participaient à un projet d'art et vendaient des peintures en faisant du porte à porte. Le gars que nous avions contacté nous proposait donc de travailler avec eux et si on s'engageait il nous fallait rester 3 semaines minimum. Ce que nous n'avions pas bien compris dans notre échange de mails, c'est que pour rester dans cette maison, à loyer modeste en comparaison des tarifs des backpackers(auberge de jeunesse avec dortoir non mixte...), nous étions obligés de faire ce travail.

Nous voilà donc fraichement débarqués, le jeudi 11 octobre à Perth, légèrement fatigués... 17 heures passées dans les avions et aéroports, escale sur l'Ile Maurice et Kuala Lumpur (Indonesie) et 4 heures de sommeil envolées on ne sait trop où (atterrissage à 7 h, heure locale à Kuala Lumpur, alors qu'à l'heure réunionnaise, il était 3h du matin)! Nous arrivons sans difficulté à sortir de l'aéroport où les bagages sont scannés par la douane australienne (et oui, nous avons réussi à nous faire comprendre et même à comprendre, dans les grandes lignes bien sûr, ce qu'on nous disait)et à atteindre la gare de Rockingham (petite ville à 40km au sud de Perth) où ce garçon (dont je tairais le nom) devais venir nous récupérer. Nous l'avons attendu... 3h! Il nous avait oublié! Nous finissons donc par arriver dans la maison vers 21h, ravis de pouvoir se poser et manger un bout! ( c'est-à-dire un sandwich... l'alimentation des jeunes australiens est à base de pain de mie, de cheddar, d'eggs et de vegetables...)  Nous découvrons la maison et les colocataires, qui sont en fait que des backpackers, comme nous, français, belge, anglais, allemands, argentin et apprenons  que nous attaquons la formation pour le boulot le lendemain, ok, pourquoi pas, ça nous mettra dans le bain. Après un nuit, pas assez longue à notre goût, Antoine décide de rester tranquille et je pars à la découverte de ce merveilleux boulot qui consiste à frapper à la porte des gens pour leur proposer de voir et d'acheter à des prix exorbitants des "real paintings" qui le sont autant que je suis peintre! Chacun a son petit baratin, certains sont peintres, d'autres font partis d'un projet de diffusion d'oeuvres d'art, etc., et ça marche! Chacun se faisait au minimum 600 dollars par semaine, mais à la place de 4heures de boulot par jour annoncé, c'était au minimum 7 heures avec les trajets en voiture, du dimanche au lundi.
Le samedi, jour de repos(!), nous sommes allés nous balader au milieu des grands building dans le centre-ville  de Perth, hyper-sécurisé avec des cameras de partout et à tous les coins de rue... Le soir, nous avons découvert la nuit nocturne australienne. Assez proche, a priori, de ce qu'on nous avait raconté par le passé,  de la vie nocture anglaise. Tout le monde s'habille très classe et les nanas très très court. Au contraire des mecs (pour la plupart body-buildé et/ou blindés de créatine ou de boeuf aux hormones) c'est apparemment à celle qui aura la plus courte. Et c'est la débauche de fric et d'alcool! Des Hummer-limousine 4x4 de presque 10 mètres passent dans les rues... A l'entrée des pubs et des boites de nuit, les gens se font numériser le visage par la sécu et les ID ou passeport sont scannés!
Au milieu de tout ça, les aborigènes, isolés en petit groupes, débrayés et complètement ivres, se font verbalisés  par la police parce-qu'ils boivent dans la rue... Contraste choquant et révoltant... A suivre...
Nous avons terminé la soirée par payer 200 dollars (à quatre, heureusement!) pour récupérer la bagnole dans le parking "pas cher" qui, en fait, fermait à minuit! Aucun, des quatres qui étaient dans la voiture à l'aller n'avait vu les horaires écris en énorme à l'entrée du parking! Mais nous avons réussi à rentrer!
Le dimanche, première discussion avec notre grand gourou du travail pour lui expliquer qu'on ne le sentait pas. Il réplique qu'Antoine n'a même pas essayé et que si on ne travaille pas, nous devons partir le jour même..."Ce n'est pas un backpaker ici!" Ok mais ce n'est pas non plus du couch surfing... un  un peu coincé sur le coup, nous décidons de rester et de repartir en "formation": deuxième jour pour moi, premier pour Antoine. Ha oui, la formation qui demande énormément d'énergie (dixit le gourou) consiste à suivre quelqu'un et écouter ce qu'il raconte aux gens.
Heureusement, l'équipe est adorable. Par contre, l'ambiance de la colocation relève plus de la colonie de vacances que d'une vraie colocation! Tout est régit par le "team-leader" qui manage l'équipe au travail avec des méthodes telles que: "Tu peux faire mieux que moi! Mon record c'est 27 peintures vendues dans la semaine! Tu y es presque!" ou "Allez! Aujourd'hui c'est ta journée!" et qui gère les courses (d'ailleurs, pas grand chose à manger à part des noodles, du pain de mie et du chedar!), nous annonce le jour et l'heure de ménage de la maison...ha, oui, aussi, le mardi soir c'est pizza! (Pizza domino à 7 dollars au lieu de 11!)  Autant vous dire, que tout ça est un peu surréaliste pour nous! Tous ne sont pas complètement à l'aise dans ce contexte, loin de là. A part le team-leader qui a des dollars à la place des yeux et le grand gourou qui croit apparemment à toutes les conneries qu'il raconte, tous prennent ce qu'ils ont à prendre: un loyer pas cher et un moyen de se faire de l'argent facilement en attendant de partir. D'ailleurs, ils partent tous incessamment sous peu... Il se peut que nous leurs ayons insuflé l'envie de changer d'air...
Donc, le lundi, deuxième jour de fomation pour Antoine et première journée en autonome pour moi. Heureusement, nous perdons du temps suite à un accrochage de voiture (Arnaud le belge qui a son permis depuis un mois, se bloque le pied dans la pédale d'accélérateur et finit sa marche arrière dans une voiture, défonçant le par-choc avant d'une mitsubishi...)  et la tournée ne dure que 2 heures.
Mardi, deuxième jour en autonome pour moi et premier pour Antoine. Nous avons préparé notre baratin, comme tout le monde. Le seul truque sur lequel nous nous retrouvons est que c'est effectivement un bon moyen de parler anglais, de rencontrer les australiens qui sont adorables et qui vous ouvrent carrément leur porte pour certains, qui vous paient un coup à boire ou à manger pour d'autres, et pour tous les autres qui sont d'une politesse et d'une gentillesse incroyable.
A l'issue de cette première journée, Antoine aura gagné une ginger-bier et 10 dollars pour manger (!!!) et moi "réussi" à vendre 4 "peintures". Pas vraiment fière (en même temps, un sourire et un bonjour les décide à acheter!) et Antoine m'a fait la geule pendant au moins 24 heures et je ne vous parle pas des leçons de morales!
Le lendemain, nous mettions donc les voiles vers d'autres horizons!

Nous nous sommes bénis d'avoir pris la tente et sommes partis nous installer dans un camping (trop la classe!) à Fremantle, ville de 30000 habitants juste au sud de Perth dont nous avions entendu pas mal de bien.
Et depuis, nous nous sommes bien activés! Debout tôt le matin, et hop, Internet pour trouver un camion, du boulot, magasins pour trouver du matos d'occas, ou pas d'ailleurs, pour équiper le camion... Et voilà, nous avons investi dans un petit Toyota Townace de 1994, acheté à une australienne avec 190 000 km au compteur pour 3000 dollars, qui roule très bien, sans chauffer, sans bruit suspect! Nous avons l'électricité et de la musique depuis une semaine (Antoine a bien assuré), une glacière et une gazinière qui fonctionnent! Nous avons pris toutes les mesures et dessiner les plans de l'aménagement, fait un premier repérage du matériel nécessaire et des prix et lundi nous achetons le bois et tout le matériel pour l'isoler et l'aménager. Nous récupérons nos cartes de crédit à Rockingham et zou! Direction Magaret River, dans le sud, où on se posera quelques jours dans un camping avec électricité pour faire les travaux et où on se mettra activement à la recherche d'un boulot. C'est le coin où il y a les vignes, les pommes... et d'autres fruits dont la saison de ramassage attaque d'ici un mois.
Voilà, pour notre arrivée, riche d'expérience et de rencontres. Les australiens ont vraiment le coeur sur la main. Nous avons, par exemple, rencontré Sam, un tasmanien qui est venu travaillé dans le coin, qui nous a spontanément donné un matelas gonflable (dont il ne se servait pas, bien sûr!) et le gonfleur électrique qui allait avec quand on lui a dit que nous devions acheter un matelas! De même, il nous dit qu'au moindre problème, on peut l'appeler sans hésiter!
Ha oui, aussi, on pensait que les réunionnais étaient les as du pic-nic et du camping... mais les australiens arrivent à les surpasser! Tous les espaces de pic-nic au bord des plages sont équipés de tables et de bancs mais aussi de barbecues électriques, style énorme plancha!!!!! Les magasins de camping sont eux aussi, assez hallucinants, tout y est plus grand et plus gros! A savoir aussi qu'ils sont quasiment tous propiétaires d'au moins un 4X4 et qu'ils possèdent en général au minimum 3 voitures par famille (et parfois, trois 4X4!).

Lundi 29 Octobre, nous plions la tente et rangeons tout notre bordel car on peut effectivement parler de bordel... et mettons les voiles direction, Rockingham pour récupérer nos cartes de crédit chez Westpac (première banque australienne avec des agences partout dans le pays) et acheter dans un Bunning Warehouse (immense Mr Bricolage), le bois, l'isolation (emergency blanket), le lit ( matelas de chaises longues), l'évier (bassine et pompe à eau manuelle trouvée sur une bouteille), quelques hinges et équerres. Les screws nous ayant été offertes, la veille, par Sam le tasmanian, charpentier de métier, vivant  dans un immense Land Cruiser avec tous son matos de boulot à l'intérieur... Un petit tour dans un Cash Converter pour acheter une visseuse et une scie sauteuse d'occasion, le tout pour 70 dollars et nous voila enfin partis, avec encore plus de bordel, direction the south pour Margaret River.
Petite anecdote, nous ne pouvons récupérer nos Credit-cards chez Westpac car la banque s'est trompée d'adresse avec sa propre adresse... Heureusement, ils nous font suivre les cartes dans l'agence de Margaret River, enfin, normalement...
Finalement, nous arrivons ver 18h et 200km plus bas dans le sud-ouest de la WA et passons d'une zone fortement urbanisée à une région beaucoup plus rurale ou les champs de vignes et les domaines viticole se multiplient. L'arrivée dans le camping se fait par une piste dans la forêt qui débouche sur d'immenses champs clôturés où les moutons broutent tranquillement... C'est le domaine du propriétaire du camping, qui est aussi farmer du coup. Il est 19h quand nous arrivons devant l'office qui est fermée mais Kevin (petit bonhomme joviale avec lunettes, casquette sur la tête, une voie de cartoon et un accent de la campagne totalement incompréhensible...) nous accueille chaleureusement. Nous lui expliquons que nous avons besoin de l'électricité pour aménager notre van... Un rapide coup d'oeil à l'intérieur du van et il s'extasie en voyant les plaques de bois et tout le bordel et nous accorde son autorisation par un "Oh shit!!" et autre mots que nous ne comprenons pas mais ce qui est sûr c'est qu'il est d'accord!
"Ok follow me", il monte sur sa moto, démarre en trombe et disparait ... Nous le rattrapons à l'entrée de la zone pour "small vehicule", c'est à dire les tentes, les vans et les 4x4 avec "petites" caravanes et  non les bus ou caravanes vraiment immenses ( ce mation nous avons vu sortir du camping, un bus énorme avec à l'arriere une remorque contenant un 4x4 et un bateau sur l'étage du dessus!!!) Il nous explique les différents endroits du camping et tous ce que nous comprenons c'est kitchen, barbecue, toilets, Telstra (opérateur téléphonique pour lequel nous avons opté, à l'instar d'Orange, qui a la couverture réseau la plus étendue en Australie, ce qui peut s'avèrer assez pratique dans cet immense territoire..)

Le lendemain, on démarre les travaux. Première étape: vider le van et faire l'isolation. Le van est vidé rapidement. Je prend les mesures et prépare les premières découpes des murs sur carton et Antoine s'occupe du plafond. Pendantqu'Antoine attaque les premières découpes de contre-plaqué, je commence à coller la couverture de survie à même la carosserie.  Il y a plein de vent donc "obligée" de m'enfermer dans le van pour coller... A l'issue de la matinée, je suis complètement défoncée à la colle! A la fin de la journée, le van est entièrement isolé, et nous avons posé le toit et le côté droit (nous avons également collé de la couverture de survie sur le contre-plaqué pour doubler l'isolation). Nous sommes plutôt fier de nous, nous avons bien avancés!
Deuxième jour de travaux. On attaque tout de même la matinée par aller faire des courses, histoire d'avoir de quoi manger et quelques bières, qui sont d'ailleurs horiblement chères ici, mais pour conclure les journées de travaux c'est tout de même vachement bien! Au retour, Antoine s'attaque à la construction du lit (le côté droit étant fini) et je termine le plaquage de l'arrière gauche et de la porte lattérale. Toutes les missions assignées en début de journée ont été atteintes! ça commence à sérieusement prendre de la gueule! Qu''est-ce qu'on va être bien!
Troisième jour. On termine les meubles arrière et côté gauche. On passe pas mal de temps à réfléchir à l'optimisation du bois que l'on a, de l'espace et de la practicité de tout ça! A partir de là, on peut faire le trou d'aération dans la gazinière et celui qui accueillera l'évier dans la planche et tout fixer! Youhou! ça y est! Le lit est fonctionnel! (déplié, il repose sur le meuble cuisine) On va être trop bien!
Quatrième jour. Antoine s'occupe d'installer l'électricité. Une fois, l'électricité posé, les bidons d'eau et glacière calés avec des tassaus, petit coup de clean et hop, on peut installer les matelas et commencer à rentrer tout notre bazzar! Première étape accomplie! Le van, tel quel, est déjà bien fonctionnel. On passe notre première nuit dedans, nickel! Les caisses plastiques achetées nous dépannent bien en attendant que l'on construise tous les bacs de rangements et tiroirs sur mesures. Mais pour l'instant, on va profiter du week-end tranquille, en commençant par un "petit" breakfast australien very light c'est à dire un burger eggs, bacon, onions, cheese et sauce brabecue!!, prendre le temps de vous raconter un peu tout ça, faire des choses passionnantes comme les lessives et s'ateler à la recherche de boulot dès lundi.

Voilou pour ces trois premières semaines australiennes. Nous espérons que tout ce passe aussi bien pour vous que pour nous. On vous fait de big kiss. See you later or "See ya" comme ils disent (et comme on l'entend!)...

PS: On a essayé de vous mettre des photos, mais il va falloir attendre qu'on trouve une connection plus rapide...

13 juillet 2012

La Roche Ecrite (2276m) par le sentier Dos-d'Âne (1150m).

La Roche Ecrite est l'un des sommet les plus marquant de l'Ile, son parc naturel se situe dans le nord de La Réunion, dans les hauts du  Port et de La Possession. Le début de la rando commence sur une crête avec d'un côté, une vue fantastique sur l'ensemble du Cirque de Mafate et de l'autre côté une vue sur le petit village de Dos-d'Âne et son cirque et plus bas, Le Port et l'Océan Indien... Mafate est le nom malgache d'un des plus célèbres esclaves marrons du 18eme siècle. Le terme d'esclave "marron" est dérivé de l'espagnol sima qui signifie caverne." Aux Antilles et même en Amérique du Sud, au Pérou, on appelait simaronnes, les hommes des cavernes et les esclaves qui avaient déserté dans les montagnes. Ce terme est passé des Antilles à l'archipel des Mascareignes dès le 17eme siècle" ( Elie Pajot-1887).

Nous arrivons donc le 03/07 vers 16h30 à Dos-d'Âne avec notre fidèle 205. Evidemment, nous ne trouvons pas tout de suite le départ du sentier car les indications sont comme souvent, trop précises... Après avoir fait le tour du village et demandé aux gens de l'aide, nous avons la confirmation que le départ se trouvait bien où nous nous étions dirigés la première fois mais que bien-sûr rien n'indiquait la direction de La Roche Ecrite mais la direction du petit belvédère de La Roche Vert Bouteille... normal! Il faut dire que nous n'avons plus de carte, étant donné qu'elle est passée au lave-linge... La première carte était, elle, déjà tombée dans la Rivière des Galets, il y a déjà quelque temps....A quand une carte IGN étanche!? N'est-ce pas Chloé!?...

La nuit va bientôt arrivée et nous attaquons donc le départ de la rando par une rude monté avec quand même 15kg sur le dos pour Chloé et 23kg pour moi (cette fois, on a pesé les sacs...) Arrivés sur la crête, le spectacle est magique, le soleil couchant au dessus du Port et le Cirque de Mafate , le fond de la rivière des Galets, le Piton Cabri, le Cimendef, le Piton Calumet, le massif du Piton des Neiges, le Grand Bénare et tout au fond a notre gauche à 16km, le sommet de la Roche Ecrite!

Nous trouvons un banc qui nous accueille sur la crête et quelques mètres plus loin, un peu de place pour installer notre tente! Nickel!! car il est grand temps d'admirer le coucher de soleil en buvant un gobelet de vin d'Ardèche.

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Le repas du soir sera constitué d'une paella en boite...Parfait... En attendant que ça chauffe dans notre super popote trop la classe...Nous en profitons pour monter notre tente au milieu du chemin en laissant quand même un peu de place pour les éventuels marcheurs de grand matin... Nous nous endormons sans peine, avec l'aide des cigales réunionnaises qui font un bruit de petites clochettes métalliques (d'ailleurs il faut qu'on pense à les enregistrer avec le super enregistreur!), les aboiements des chiens qui remontent du cirque de Dos-d'Âne et avec l'espoir que les nuages restés accrochés sur les sommets auront disparu demain matin...

Nous nous réveillons de bonne heure accompagnés d'un grand ciel bleu! La vue sur Mafate est fantastique, la rivière des Galets coule quelques 1100m plus bas... Le temps de faire chauffer le thé et de démonter la tente et les premières marcheuses arrivent en nage sur la crête, une créole et une amie, un peu étonnée d'apprendre que nous avons dormi là dans le "froid", Nous leur expliquons que nous somme bien équipés et que nous allons à la Roche Ecrite, elle nous précise que le chemin est plat jusqu'en haut... C'est vrai que ça monte tranquille mais il ya quand même 1100m de dénivelé et quelques courts murs bien raides!! Je crois qu'on a pas la même notion du terme "plat"...

Une fois le thermos remplit de notre infusion traditionnelle de thé et de gingembre, nous nous mettons en marche sur le sentier de crête qui se poursuit en balcon avec des point de vue sur Mafate à couper le souffle. Au moment ou la marche commence à devenir un peu "monotone" nous rentrons progressivement dans une superbe forêt de bois de couleurs avec pleins de bouquets de calumets (bambous) et de fougères géantes! Le gîte de la plaine des Chicot n'est plus qu'à une heure de marche à peu prés! Le chemin "en dromadaire" rentre progressivement dans une fantastique forêt de Tamarins...

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Nous arrivons au gîte vers 12h, cela fait quatre heures que nous marchons et évidemment "la dodo lé la". Nous allons donc acheter deux bières bien méritées que nous buvons tranquillement au milieu des coqs, poules et poussins, canards, oies et tec-tec qui ont bien repérés les deux randonneurs qui allaient casser la croûte... Après un bon repas, nous faisons la sieste au soleil afin de récupérer un peu et de reposer les jambes avant l'ascension jusqu'au sommet où nous allons dormir ce soir, afin de ne pas louper le spectacle extraordinaires des premières lueurs de l'aube et de l'arrivée du soleil sur le cirque de Salazie...

Il est 14h30 quand nous nous remettons en selle, le soleil commence à être sérieusement caché par les nuages de brumes, habituels à cette heure là. Nous laissons le calme et la quiétude du gîte pour attaquer les 1h30 de montée finale. Un rapide passage dans la forêt et nous sommes sur la plaine des chicots à 2000m d'altitude, la végétation se raréfie et les tamarins qui étaient géants un peu plus bas ne font plus que, un ou deux mètres maximum... On sent que le vent doit souffler par ici et d'ailleurs, il s'y met et avec lui les nuages de brumes qui produisent une pluie fine et persistante...Chloé enfile son coupe vent et et moi je continue en t-shirt... Nous montons à un bon rythme sur les dalles de basalte mais au bout d'une heure, nous sommes trempés et décidons de nous arrêter pour camper a environ une demi heure du sommet.
Il est 15h30, nous avons 5h de marches, bien chargé, dans les pattes... Nous trouvons un emplacement sur une petite clairière d'herbe juste à coté du chemin. Le temps de monter la tente, se mettre à l'abri et mettre des vêtements sec, il est 16h. On se demande si notre tente à 35euros va résister au vent et à la pluie et on se dit qu'il faudrait qu'on pense à prendre des bouquins et un jeux de dés en rando! Du coup, on poirote en observant les réactions de la tente, face aux éléments, qui résiste très bien! mais qui fait des bruits bizarre... Notre repas du soir fut constitué de nouilles chinoise agrémenté de ratatouille, de gouda et d'un bordeaux. La nuit fut fraîche surtout pour Chloé qui était collée à la paroi de la tente, moins pour Antoine. Le vent souffla longtemps dans la nuit... Au petit matin, avait-il chassé les nuages ou en avait-il ramenés encore plus!?
 

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 Trop content de voir les étoiles et le ciel dégagé! Nous avons grimpé le dernier kilomètre jusqu'au sommet en 20min  Du coup on était en avance de 30min pour apprécier le lever de soleil et ça soufflait fort! Le temps de boire le thé cachés à l'abri du vent sur une petite corniche et c'était l'heure.
 Allez-voir les photos... elles parlent d'elles-même...
On vous met la video, c'est Antoine qui filme donc ça va un peu vite...

Ah, aussi, la nuit a été effectivement bien fraîche, tout était givré sur le chemin! Et oui, c'est l'hiver ici et dans tous les cas, à 2000 mètres d'altitude, la fraîcheur est là! Par contre ce qui est quand même vraiment agréable après avoir fait une rando en montagne c'est de pouvoir redescendre directement au bord de l'océan et de bronzer au soleil sur le sable chaud!!!

Sinon, on a pris les billets pour Madagascar, on arrive le 23 juillet à Antananarivo. Au programme, balades sur la côte est entre L'île Sainte-Marie et le canal des Pangalanes et peut-être un passage à l'ouest pour faire le parc national des Tsingy, ça dépendra du temps qui nous reste. On vous racontera tout ça à notre retour.

Et enfin, mercredi nous avons pris la route de Hell Bourg (Salazie) pour faire le Piton des neiges et d'autres balades dans le cirque et donc y passer 5 jours. Déjà sur la route, nous avons rencontrer un bon temps de chien comme on dit! Nous avons tout de même persévérer et rejoint Hell-Bourg où nous avons passé la nuit en se disant que le lendemain serait radieux comme d'habitude!! Mais au réveil, toujours la pluie. Nous avons attendu jusqu'à 9h (cette fois on avait pris de la lecture!) et là éclaircies. Super! On prépare nos sacs, on est fin prêt, et là... retour de la pluie! Après près d'une heure de tergiversations à l'abri dans la voiture, nous avons fini par abandonner!

La prochaine fois sera la bonne!!! Mais pas tout de suite car la météo n'est pas bonne juqu'à notre départ à Mada... On se fera ça au retour!!

 

9 juillet 2012

Forêt de Bélouve et Trou de Fer par Bras Panon

Depuis une semaine, on hésitait un peu à partir en rando, il faisait pas trés beau et puis... faut dire qu'on profitait surtout de notre confort dans notre nouvelle chambre avec internet!! On s'était un peu laisser aller à regarder pleins de films!! Ha si, Chloé me dit que nous sommes allés ramasser des goyaviers pour faire de la confiture (3,5 kilos tout de même!) et du rhum arrangés!! Grosse rando!! On a ramené six kilos de goyaviers!! En plus la météo qui est super précise ici (c'est ironique...)  nous annonçait un peu de pluie du coté de Salazie (zone dèja bien humide de l'Ile, Chloé me dit que c'est même la zone qui dètient les records de pluviométrie de l'Ile!!, merci pour cette précision mon amoureuse...). Enfin bref on avait la flemme!!!

Donc aprés s'etre bien reposé et avoir fait pleins de rhums arrangés (Héhé!!!) et de confiture... On décidait de partir du côté de la Plaine des Palmistes pour un trip, bivouac dans la Forêt de Bélouve à proximité du Trou de Fer et de Takamaka, deux des canyons les plus réputés de la Réunion... En plus c'était l'occasion de connaitre un coin que l'on n'avait jamais vu et d'aller voir une belle cascade de plus de cent mètres de haut, la cascade Biberon!

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Trés jolie cascade, trés fine et qui part en un arc de cercle sur la fin..   L' accés est trés simple, un petit chemin au milieux des goyaviers!! oui il y en a de partout et cela devient même un probleme pour les autres plantes...
Donc petite pause à la cascade et direction la forêt de Belouve dans le parc naturel.

Et là, émerveillement! C'est vert et foisonnant. Tous les pitons sont recouverts d'une végétation bien dense. On est à 1500m d'altitude.

En arrivant, nous allons faire un petit tour du côté du gîte pour voir le point de vue sur Salazie, mais il est déjà "tard" et les nuages sont là. Nous redescendons un peu, à côté du départ du sentier pour le Trou de fer pour installer notre petit campement. Nous pouvons faire un feu de camp, et ça c'est le bonheur. Il nous réchauffe et la tente aussi. Du coup, on dort au chaud!

Lendemain, nous voilà donc parti en direction du trou de fer. Une rando de 6h, (aller-retour) sans gros dénivelé suivant les dires d'Antoine... La rando attaque par le chemin normal du Trou de fer, le plus fréquenté et donc très bien aménagé et entretenu. Environ 3/4 d'heures plus tard, nous bifurquons sur la direction de bras panon, où le chemin devient plus sauvage. Nous entrons dans le lit d'une rivière asséchée mais dont les cailloux sont bien moussu (on vous a déjà dit que c'était très humide non?)... une vraie patinoire!
Lorsque finalement, nous sortons de la rivière, nous arrivons au pied du rempart que nous devons donc grimper pour atteindre le point de vue sur les cascades. Et là, c'est 175 m à monter. Vous allez me dire que 175 m c'est rien. Mais là, ce n'est pas de la marche, c'est de l'escalade! Suivant les dires d'Antoine (toujours), il ne devait y avoir qu'une échelle... il y en avait 5 ou 6. Nous finissons tout de même par arriver en haut (du moins je finis par y arriver, Antoine, lui, était super content de sortir des chemins battus et appréciait le caractère aérien de cette montée!) vers 11H30, les nuages sont déjà là et commencent à boucher la vue.

 

P1040048Arrivée en haut, on se fait une pause déjeuner avant de redescendre. Antoine est bien motivé pour poursuivre et se rendre à un deuxième point de vue un peu plus loin... pas moi. On a bien fait, parcequ'après vérification à notre retour, ça nous rajoutait une heure de marche et tout ça pour un point de vue dans les nuages... Du coup, on y retournera!!!


Troisième jour, le beau temps est toujours au rendez-vous. Nous profitons du ciel dégagé pour aller prendre le petit déjeuner à côté du gîte avec une superbe vue sur le cirque de Salazie. Nous trainons un peu et voyons débarquer un couple de potes qui viennent faire le Trou de fer. Petit thé et petit papotage matinal! Nous finissons par décoler, histoire de se promener un peu. 

Nous commençons par aller voir la reine des Tamarins, qui est comme son nom l'indique, un très vieux et énorme Tamarin! Ensuite, nous redescendons pour une petite balade de 3km qui amène à un point de vue sur la vallée de Takamaka. Petite balade de 3km de boue qui s'est donc avérée longue et surtout très chiante!!!

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Pour couronner le tout, le point de vue pas si terrible que ça commençait à être bouché par les nuages... on ne conseille donc pas cette balade!

Après 3 jours, nous sommes rentrés nous rafraichir un peu avant un apéro à la case avec les copains, qui sont partis poursuivre la fête dans un bar vers 23h tandis que nous allions poursuivre cette soirée dans notre lit, heureux et un peu fatigués!

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9 juillet 2012

"Petite" balade avec Arnaud et Juliana.

 

Cela faisait déjà un petit moment que l'on parlait de se faire une rando avec Arnaud et Juliana, les parents de Gilloo, ami de Lio et chanteur de Trybaloya qui nous avait prêté sa case en arrivant sur l'Île... C'est bon vous suivez?

Il faut dire que nous avons créé une belle amitié avec les parents de Giloo. Arnaud est maçon et Juliana après avoir fait pleins de boulots différents (Chef d'entreprise, éducatrice spécialisée...) est militante PS(!) et pour une association qui lutte contre le diabète... C'est aussi Arnaud qui nous à loué la 205!!!  D'ailleurs, encore merci Arnaud pour la 205 car c'est grâce à elle que nous avons pu faire autant de balades plus belle les unes que les autres...

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On avait donc prévu de partir deux jours à Mafate en mode camping et sacs à dos... Seulement, par deux fois nous dûmes repousser cette marche dans le cirque.. Nous décidâmes donc d'aller se faire une balade de moins grande envergure...mais néanmoins, très belle que nous connaissions déjà et que l'on affectionne tout particulièrement,  "le sentier de la Chapelle" dans le cirque de Cilaos...

Rendez-vous donc pris le 05 juin à 5H20 à la gare routière de St-Louis pour prendre le bus... Évidemment, Arnaud me chambre sur l'heure très matinale du rendez-vous, enfin surtout  pour nous les "z'oreilles"... En effet, les créoles se lèvent très tôt le matin vers 6h/7H pour profiter de la journée étant donné que le soleil se couche à 18 heure... Il faut dire aussi que les jours où nous avons bossé tous les deux sur l'agrandissement (55m2 sur pilotis, charpente métallique, habillage bois fait pour résister à un cyclone!) de la case de Gilloo et Lio, Arnaud voulait que j'arrive vers 7h mais à chaque fois je me suis  plus pointé vers 8h... Donc, il avait des doutes sur notre (la mienne surtout) ponctualité... Mais quand il s'agit de belles randonnées je suis plus motivé que pour aller bosser... Nous somme donc arrivés à l'heure, de bonne humeur mais la tête dans le.. pâté!

Le soleil était avec nous durant toute la journée et la balade s'est très bien passée. Évidemment on ne leur avait pas dit que pour rentrer dans la Chapelle, il fallait traverser la rivière à plusieurs reprises... L'eau est plus fraîche en cette saison (c'est l'hiver en ce moment...) et les créoles enfin surtout leurs pieds ne sont pas très habitués à patauger dans de l'eau à 16° environ...  En métropole et à cette altitude l'eau serait à 6°... Enfin, voila nous avons bien ri en entendant Arnaud se plaindre d'avoir les pieds complètement gelés (il n'a pas voulu nous croire quand nous lui avons dit que c'était bon pour la circulation)!!!

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Malgré le "froid", ils étaient tout de même bien contents de découvrir ce lieu magnifique... Après une pause déjeuner au soleil et une sieste sur les cailloux pour Arnaud... Nous avons attaqué la remontée (+500m)... Il faut savoir que Juliana manque un peu d'entrainement et a de petites jambes... mais deux heure et demi plus tard et au prix d'un grand effort elle arrivait au bout du sentier!! Bravo Juliana!! Effectivement on avait peut-être vu un peu grand pour une reprise car cela fait une rando de 5h avec un dénivelé assez important... Mais bon si on était parti a Mafate cela aurait été pire!

En tout cas, Juliana était heureuse d'avoir réussi et était surtout encore motivée pour repartir une prochaine fois! mais pas tout de suite...

 

 

 

 

12 juin 2012

La Plaine des Cafres (1600m)-Gîte du Volcan(2246m)-Cratère Dolomieu(2632m) en 2 jours!

Première rando en mode tente, duvet, réchaud, boites de conserve et réserve d'eau! Donc première rando avec gros sac à dos et c'est peu dire! Pour Chloé 10 kilos et pour Antoine, pas moins de 20 kilos!!!
En plus de l'ambiance bivouac, c'est le seul moyen d'éviter le gîte et donc d'économiser au moins 70 euros pour une nuit et pour 2 (le repas et le petit déjeuner compris tout de même).

P1030111Nous voilà donc parti, mercredi dernier du chalet des Platres à côté de Bourg Murat dans la plaine des Cafres (1600 m) vers 9h30, direction le gîte du volcan (2246 m) à 15 km (!!!) en passant par le Piton Textor, l'Oratoire Sainte Thérèse et la Plaine des Sables, en gros, 6h de marche!


  Après 2h de grimpette sous le soleil et 7 km, nous avons fait une petite halte déjeuner à proximité du Piton Textor. Nous avons trouvé un petit coin à l'abri du vent (qui a soufflé toute la journée) et près d'une mare (on vous laisse apprécier la beauté du lieu sur les photos).

Après un repas, ma foi plutôt copieu, nous sommes repartis avec nos kilos sur le dos. Pour Antoine, ça commencait déjà à faire lourd! Pour moi, 10 kilos, c'est bien (mais pas plus!), je marchais même plus vite qu'Antoine! Il avait tenu à prendre 2  bidons de 5 litres d'eau (et même pas de Ricard!) en plus des gourdes.

Le soir même, on avait à peine utilisé 2L d'eau et les 2 bidons étaient intactes. Malgré mes propositions répétées en le voyant légèrement galérer, Antoine n'a jamais voulu abandonner ne serait-ce qu'un litre d'eau pour s'alléger ! Du coup, nous étions rassurés, nous avions 10L d'eau pour le lendemain, on était large, pas de risque de déshydratation!!! Vous voyez, Antoine est super prévoyant... et pas têtu pour un sous!


Au fur et à mesure de notre avancée, la végétation s'est progressivement transformée et se rarifiant, laissant place à un paysage tantôt lunaire tantôt martien. Voyez la vidéo, elle parle d'elle-même. De magnifique arc-en-ciel étaient là pour nous accueillir et nous redonner la patate, surtout à Antoine qui avait vraiment l'impression de ramer dans le désert! (Regarder sa tête au ralenti sur la vidéo, ça vaut le coup! J'en suis encore morte de rire!)
En tout cas, marcher comme ça au milieu de nulle part est incroyable et donne de l'énergie pour avancer malgré la fatigue qui commençait tout de même à nous gagner au bout de 5h de marche.

La dernière heure de marche jusqu'au gîte s'est faite dans les nuage et dans le vent, sous  une pluie fine et persistante. Heureusement, nous avons croisé, à 600 mètres du gîte, un petit bout de forêt au milieu des cailloux, avec juste ce qu'il faut d'herbes pour poser la tente à l'abri du vent! Trop bien, parcequ'on n'en pouvait plus!

Aprés nous être délaissés de nos sacs, nous sommes allés au gîte, boire une petite dodo bien méritée au chaud!
Nous avons monter notre nouvelle tente (achetée presque neuve sur le bon coin à  25 euros!) et avons commencé à préparer la popotte en débouchant une bonne bouteille de vin! (On vous avait pas déjà dit qu'Antoine était très prévoyant, non?!) Après ce repas, constitué de nouilles chinoises accompagnées d'une bonne conserve de confit d'aubergines, autant vous dire que nous n'avons pas fait long feu... nous nous sommes écroulés tout de suite!

Après une nuit bien fraiche (voir très fraiche dans nos duvets qu'on pensait plus chaud que ça), réveil à 4h pour l'ascension du cratère Dolomieu (2632 m) avec le minimum d'eau (cette fois!) et juste ce qu'il faut pour se faire un bon petit déjeuner en haut (le reste de notre matos étant resté planqué dans la forêt). Départ à la frontale jusqu'à l'enclos Fouquet et le Formica Léo, où les premiers rayons de l'aube nous ont éclairé. Que c'est agréable de marcher à cette heure  là,  à la fraiche, avec cette lumière et tout seul!!! Un moment magique...

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L'ascension jusqu'au cratère, pourtant pas très raide, nous a paru longue (peut-être étions-nous un peu fatigués de la veille...). L'arrivée au cratère est fantastique et impressionante! Le cratère fait de 800 à 1000 mètres de diamètre pour 300 mètres de profondeur... Antoine était ravi de réaliser un rêve de gosse, voir pour la première fois le cratère d'un volcan en activité. La prochaine fois, on ira voir une éruption volcanique... de loin!

La redescente après une bonne pause en haut, nous a semblés beaucoup moins difficile et s'est déroulée sous le soleil. Nous avons pris le temps de profiter des pentes du cratère, de ses roches volcaniques de toutes les formes et de toutes les couleurs et de ses coulées de laves plus ou moins récentes.

De retour au gîte, nous nous sommes encore arrêtés boire une dodo bien méritée (on en est déjà à près de 6h de marche!) avant d'aller replier le campement, récupérer les sacs et rejoindre un croisement pour faire du stop.  Nous avons attendu... 5 minutes peut-être, avant de nous faire prendre par un couple en vacances qui nous ont déposés à la hauteur du Piton Textor, vous savez là où on avait mangé la veille. Et là, normalement et heureusement il nous restait une petite 1h30 de marche en descente pour rejoindre la voiture.
Sauf que là, nous avons eu l'idée géniale, de prendre le GR2, autre chemin que nous avions raté la veille pour un autre sentier et qui devait être, en théorie, plus facile et aussi rapide... Pour infos, les GR sont les chemins de Grande Randonnée, c'est à dire, les plus fréquentés.

2h30 plus tard, nous arrivions à la voiture trempés et plein de boue! Le sentier qui devait être plus cool s'est transformé en un bain de boue super casse-gueule et dans lequel on s'enfonçait parfois jusqu'au genoux, surtout quand on a juste  des sandales de rando qui glissent et reste enfoncés dans la boue. Antoine a d'ailleur terminé pieds nus après avoir passer 5 minutes à chercher ses tongs dans la boue! Heureusement qu'il avait un sac à dos un peu plus léger... de 5 kilos. Ha oui, aussi, il pleuvait!

Nous avons démarré à 5h30 et nous avons atteind la voiture à 16h30 après 8 heures de marche! Une fois changés avec des vètements sec, nous avons pris la direction de la case. Nous avons mangé, pris une douche, et nous nous sommes mis au lit... à 20h!!!
Une trés belle rando mais en conclusion, 6h de marche avec un gros sac a dos c'est un peu trop long... Alors 8h!!

La prochaine grosse rando prévue est la visite du Trou de Fer (le canyon le plus réputé de l'Ile) et l'ascension du Piton des Neiges! (plus haut sommet de l'Ile...). Cette fois-ci on a prévu de le faire sur trois, quatre jours, histoire d'y aller plus cool et de profiter plus longuement des paysages!

 

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Dans les dernières nouvelles aussi, nous déménageons! Après 2 mois et demi dans le salon de Lio et Giloo, nous reprenons une chambre dans une colocation à Rivière Saint Louis, à 20 minutes de Saint-Pierre. On va vivre avec Audrey, Aude et Laurent dans une grande maison avec un beau jardin. Trop bien!

On a aussi pris nos billets pour l'Australie. On décolle de Saint-Denis le 10 octobre à 18h (on n'est pas très sûrs mais on a le temps de vérifiés!) et arrivons sur la côte ouest à Perth au sud de l'Australie Occidentale, le 11 octobre à 15h après 13 heures de vol et deux escales de 1h30 et 2h environ à l'île Maurice et à Kuala Lumpur (Malaysie).

Et enfin, on a décidé de partir un mois à Madagascar entre mi-juillet et mi-août. On est en train de préparer ça! Vous inquiétez pas, on a acheté le guide du routard!!!

Tout continue donc à aller pour le mieux!!!

Des bisous zot tout'.

12 juin 2012

Concert de soutien à l'autoproduction et découvertes musicales

 Le 25 mai dernier se déroulait à Piton St-Leu, un concert de soutien pour l'autoproduction des albums des groupes locaux, Tribaloya et Zadig 2.0. Organisé, sans subventions, par les associations " Les Abuzeurs" et "Tribaloya" sur un petit champ au bord de la route, avec  vue sur l'océan et sur les plantations de canne à sucre... Un site magnifique.

Nous faisions partie de l'équipe de bénévoles pour le montage et le démontage du site. Nous somme donc arrivés sur place quelques jours plus tôt en mode camping avec une partie de l'équipe afin de commencer à monter le bar (en palettes), la scene (en pallettes), préparer les toilettes séche (en pallettes), monter le stand tickets/vente de CD's (en pallettes), décorer les pallettes avec du rafia, mettre en place le son et les tireuses de bières sur des .... pallettes!!!, etc, etc,... Enfin tout ce qu'il faut pour se faire une belle bringue entre amis!!

L'entrée du concert était a prix libre, les bières pas chères, les groupes musicaux, tous des amis qui jouaient gratuitement... Enfin bref un bon petit concert alternatif qui nous a rappelé les soirées et festivals montés avec les copains et des bouts de ficelles en métropole!

Le "petit champ" a tout de même accueilli plus de 250 personnes dans la chaleur et la bonne humeur, par contre le parking a rapidement été rempli. Antoine, qui a passé 2h30 tout seul à l'entrée du site à faire la circulation... enfin à dire au gens qu'il n'y avait plus de place pour se garrer, pourra vous en parler... Heureusement que son responsable parking, Franky, qui lui y avait passé près de 5h00!, lui apportait régulièrement des Ti punchs pour le soutenir et passer le temps! Chloé (responsable bar), elle, pendant ce temps-là, était donc au bar et tchachait avec les clients!
Voila, super ambiance pendant le montage, la soirée et le démontage, une super organisation, pleins de rencontres avec cette belle bande de copains et de la bonne musique!


D'ailleurs, si vous voulez vous faire une idées des groupes qui ont joués ce soir là:
Airzik http://www.myspace.com/dezikoi
Tribaloya http://www.myspace.com/giloo974
Zadig 2.0 http://www.myspace.com/zadig2.0


Et au passage, Tribaloya et Zadig ont encore besoin de sous pour la production de leur album, alors si ça vous plaît et que vous en avez envie, vous pouvez faire une souscription à leur album! Prenez directement contact avec eux, c'est le plus simple.

Sinon, le week-end dernier, nous étions à la dernière soirée du Kabar Boissy à St Pierre , lieu de vie et de fêtes autogéré, qui fermait ses portes cette semaine après 5-6 ans de vie. Là aussi, nous avons découvert de chouettes groupes locaux comme
Moriarty http://www.moriartyland.net/
Maloya Accoustique
Zarlor (Maloya traditionnel)
Maronaz http://www.myspace.com/maronaz
Abazdabu http://www.myspace.com/abazdabu   (que nous avions déjà vu qelques fois(!) et qui font parti des Abuzeurs)

Voilà c'était pour la petite page culture musicale réunionnaise!
Il y en aura surement d'autres car il y a des festivals et des concerts sans arrêt sur cette île!

Chloé et Antoine.

23 mai 2012

La Chapelle

 

Samedi en fin de matinée,nous étions à une réunion bénévole pour une soirée de soutien à l'autoproduction de trois groupes groupes réunionnais qui aura lieu le 25 mai avec une grosse mission débroussaillage du site l'après-midi.

En fin d'aprem, malgré les propositions de soirées concert ou anniversaire, nous décidons avec Anto et Céline de se faire une petite bouffe tranquille et de mettre le réveil à 4h30 (heure beaucoup trop matinale pour Anto ! mais nécessaire pour profiter du soleil et éviter les nuages) pour monter à Cilaos et aller faire la rando de la Chapelle. On l'avait repéré depuis longtemps mais la pluie nous avait empêché de la faire ... Il s'agit d'une petite ballade de 4h avec 500m de dénivelés quand même ! On descend dans la forêt le long d'une petite rivière jusqu'à arriver dans un cirque où coule une rivière a travers des blocs énormes. On remonte cette rivière jusqu'à la Chapelle : deux monolithes de 100m de hauts formé par l'érosion de l'eau qui à coupé la falaise en deux, créant ainsi une immense grotte au fond de laquelle il y a une cascade. L'endroit est magique, la roche est remplie de couleurs et de formes hallucinantes. On peut pénétrer à l'intérieur jusqu'à une cascade de 25m qui rempli l'espace d'un bruit assourdissant. Nous avons fait une halte pique-nique et baignade dans la rivière bien fraîche mais plutôt chaude pour une rivière de montagne (selon les estimations de notre expert breton 16-17 degrés).


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Cette balade qui nous paraissait d'envergure il y a encore un mois, s'est transformée en une petite balade de santé du dimanche après les deux jours à Mafate ! Magnifique, bien sûr, comme toutes les balades de l'île. Il va d'ailleurs falloir qu'on étende notre champ lexical pour décrire les paysages, sinon vous allez finir par vous lasser !

A partir de cette aprem, nous sommes sur le site de la soirée du 25 mai. Au programme, débroussaillage, montage de la scène, du bar, éclairage du site, etc, etc... Camping et barbecue aussi avec toute l'équipe de bénévoles ! Ça tombe bien parce que Chloé a bien envie de faire la fête après toutes ces balades !

On vous raconte tout ça la semaine prochaine !

Des bisous !

23 mai 2012

Le Cirque de Mafate

 

Lundi 14 mai 2012, 4H31, le réveil ne sonne pas.... C'est normal, on avais oublié de le régler... s'en était moins une de louper le rendez-vous avec les 4 clowns de la Subliminati Corporation pour une rando de deux jours dans, sans doute l'un des plus beaux endroits du monde, Le Cirque de Mafate...

On a juste le temps de boire le café, de remplir le thermos avec une infusion de thé de Ceylan et de gingembre, de prendre les sacs et c'est parti en 205 pour la gare routière de St-Louis afin de prendre le premier bus de 5h30, direction Cilaos.

Parfait on arrive à 5h20 à la gare de St-Louis (je suis précis sur le timing car vous verrez plus tard que cela a son importance...) Nickel les Subli sont là, enfin presque... de bonne heure et de bonne humeur comme on dit dans le métier... Enfin presque car effectivement, il en manque deux ! Mais on sont passé les deux autres !? Nous apprenons de la bouche, un peu pâteuse, de Maël que l'un avait lâché l'affaire depuis longtemps et que l'autre qui, malgré avoir passé deux heures, la veille, à préparer ses affaires pour savoir ce qu'il amenait ou pas, a décidé a 4h30, heure fatidique ou le réveil a sonné, de lâcher l'affaire lui aussi pour rester dans les bras de Morphée ou plus précisément d'une demoiselle rencontré samedi soir pendant la soirée de clôture du festival... enfin cela ne nous regarde pas... mais là mec tu vas louper un truc qui vaut bien deux jours d’abstinence !!!

Le bus démarre donc à 5h30 direction Cilaos avec Maël et Mikel qui vont découvrir cette célèbre route et ses 400 virages... Nous arrivons au village à 7h00.

Impeccable, nous avons 30 minute pour acheter le pain et le petit déjeuner, retirer des sous pour le gîte et attraper le bus de 7h30 qui nous déposera au départ du sentier Marla. Mais là, catastrophe ! Le seul distributeur de Cilaos est en panne. Bon, après avoir demander aux commerçants (peu nombreux à être ouverts à 7h00 du mat') s'il était possible de leur faire une CB en échange de liquide et avoir essuyé des refus, nous nous sommes résignés à attendre l'ouverture de la poste à 8h avec le fol espoir qu'en dernier ressort, vu que Mikel est à la poste, il n'y aurait pas de problème pour qu'il retire des sous pour nous quatre...

Pour info, il n'existe aucun accès par route pour acéder au cirque de Mafate. Tout se fait par les sentiers ou par hélicoptère et il n'y a bien sûr aucun distributeur. Toutes les habitations sont autonomes en électricité (fonctionnent au solaire). Les habitants sont completement isolés du reste de l'île.

Donc, 8h00, ouverture de la Poste. Bien évidemment, impossible de retirer si nous n'avons pas de compte à la poste. Nous sortons donc notre dernière carte, MIKEL!!! (heureusement que le seul non-français du groupe est à la poste...) Et là, impossible de retirer pour lui aussi. Il dépend de la banque postale métropolitaine et doit donc attendre l'ouverture des bureau en métropole, soit 10h, heure locale. Là, on se dit que nous sommes tout de même un peu dans le caca, sans aucune tune et avec pleins de nuages qui sont en train de s'agglutiner au dessus de nos têtes. Mais là, petit miracle, le distributeur sans aucune intervention humaine visible, se remet à marcher ! Vite, nous retirons « plein » d'argent et décidons de rejoindre le sentier en stop, vu que le prochain bus est à 9h15.

Nous nous mettons en position, et là, il se met à pleuvoir ! Mais à aucun moment notre volonté vacille, nous irons à Mafate coûte que coûte, qu'il neige, qu'il y ait un cyclone ou une éruption volcanique... mais nous allons attendre le bus à l’abri. Il faut dire que les Subli n'ont que ces deux jours de disponibles pour une randonnée. Si ça tenait qu'à nous, on y serait retourné un jour de beau temps et aurait terminé celui-ci au chai de Cilaos à déguster leur vin (d'ailleurs, il faut qu'on le fasse!) !

A l’abribus, nous discutons avec Albéri, un ancien de Cilaos, qui nous raconte en Créole mélangé Français (on lui a dit qu'on ne comprenait pas encore bien le créole) que certains z'oreilles (nom donné aux métropolitains) arrivent en terrain conquis et sont vraiment irrespectueux, incapable de dire bonjour et qu'ils débarquent dans leur jardins et même dans leur salon (!) lorsqu'il pleut sans même demandé s'ils peuvent se mettre à l’abri. On doit le laisser pour prendre le bus, mais avant de partir, il nous invite à venir chez lui quand on repasse par Cilaos : « Albéri, la case derrière la station ».


 

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ça y est, nous arrivons enfin au départ du sentier, il est 9h45 et nous avons 2h de retard sur notre planning !

Nous attaquons la montée bien raide du col du Taïbit qui nous mène à l'entrée du cirque de Mafate et à la croisée de Cilaos et Mafate avec un super point de vue sur les deux cirques... du moins quand le ciel est dégagé ! Nous montons donc tranquillement en profitant de la forêt de Tamarins et des averses en espérant que le temps finisse par se dégager.

Mais non, nous arrivons 2h45 plus tard à Marla, complètement trempés ! On s'arrête à l'épicerie-bar pour boire un coup (quelque chose de chaud!) et investir dans des sacs poubelles pour protéger les affaires encore sèches. Le guide (Antoine), en profite lui aussi pour se confectionner un imperméable haute qualité. Et oui, notre guide porté par sa bonne étoile a estimé que s'il ne prenait pas d'imper, il ne pleuvrait pas... raté ! (au passage, je glisse que c'est lui qui a insisté pour qu'on s'équipe de k-way et de pantalons de pluie!)

Nous sommes donc trempés mais malgré tout ravis. Même sous la pluie, il ne fait pas froid et tout est beau.

Nous reprenons la route pour rejoindre la Rivière des galets. Là, nous arrivons dans un paysage incroyable. Les nuages sont remontés un peu, nous laissant entrevoir les montagnes noires qui nous entourent. On se croirait dans le Mordor (cf : Le seigneur des anneaux). On croise une multitude de blocs de pierre noire qui se sont cassés la figures parsemés d'une végétation verte pétante. Nous faisons une petite pause photo et reprenons la route car nous ne sommes pas en avance et qu'il se remet à pleuvoir... en même temps ça ne s'est pas arrêté longtemps !


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Nous continuons à descendre la rivière des galets pour arriver à l'îlet de Trois Roches, il est environ 15h30-16h. Il nous reste 1h30 de marche pour rejoindre Roche Plate où nous allons dormir.

Nous arrivons à Roche Plate et au gîte vers 17h30, 15 minutes avant la tombée de la nuit noire (nous avions des frontales, mais bon!), après 6h30 de marche et une journée de pluie ! Autant vous dire que nous étions ravis d'arriver !!!

Nous avons été accueillis très chaleureusement par des mafatais, dans un gîte très propre et avec de l'eau chaude ! Après une bonne douche, nous sommes allés manger. Au menu, salade de concombre, carry de pois peï (lire « pays »), carry de porc chouchou (légume vert en forme de poire), riz (un énorme saladier dont nous n'avons réussi à manger que la moitié et nous avions bien faim!) accompagné d'un bon verre de rhum arrangé faham (orchidée sauvage à vertus médicinales). Nous avons donc très bien mangé !

Après ce copieux repas, légèrement fatigués, nous n'avons pas traîné à aller nous coucher en souhaitant que le soleil soit au rendez-vous le lendemain, parce que marché sous la pluie c'est bien mais ça saoule, sous le soleil, c'est tout de même mieux ! Au passage, la dame du gîte nous avait annoncé que la météo annonçait du soleil ce jour-là suivi de 2 jours de pluie, donc...

Le lendemain, réveil à 6h30, et là... tintintin... suspens... tintintintin...GRAND SOLEIL, pas un nuage !!!! Et une vue magnifique !!!!!!!!!! Là, on sait pourquoi on en a bavé la veille ! On vous laisse apprécier les photos qui vous donneront une bonne idée de la vue.

Avant de continuait ce récit, petit retour en arrière. Pour cette rando, nous avions demandé conseil à un copain, JP pour ne pas le nommé, qui a fait Mafate en long, en large, en travers, bref, qui connaît très bien les randos du cirque. Il nous avait conseillé cette rando sur 2 jours en nous annonçant une très grosse journée de marche le premier jour (6h-7h) et 4h au maximum en prenant le temps des photos et de la baignade le deuxième pour rejoindre le Taxi-brousse (un 4X4) qui nous récupérerait dans la Rivière des Galets et qui nous redescendrait à la Possession (au dessus du Port, nord-ouest de l'île) où on pouvait récupérer des bus pour rejoindre la voiture à St Louis.

Donc, on se lève tranquillement, il fait beau, pas encore chaud, il fait encore frais à cette heure là et le soleil n'inonde pas encore ce versant. On profite de la vue en attendant d'aller prendre le petit déjeuner servi à 7h30. Après le petit déj', on se prépare et c'est reparti. On décolle vers 9h00, avec en prévision une petite journée de marche sous le soleil. On a réservé le Taxi-brousse à 16h, on a le temps. C'est le bonheur !

 

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Au programme pour rejoindre le Taxi-brousse, essentiellement de la descente en passant par l'îlet des orangers, Cayenne et enfin rejoindre et longer la Rivière des Galets.

Au bout de 2 bonnes heures de marches, nous arrivons à l'îlet des orangers où une petite pause Dodo (bière locale) s'impose. Nous sommes béats, il fait beau et chaud, et le cirque est superbe ! Et nous tombons justement sur une épicerie-bar ! Quel heureux hasard !

Nous demandons quelques renseignements sur un bassin dont on nous a parlé qui se situe sur notre route au patron, ainsi que sur l'endroit exacte où nous devons prendre le taxi-brousse. Le patron nous explique tout ça et nous annonce qu'il nous reste au moins 3h de marche jusqu'au Taxi-brousse (lui le fait en 2h!) ...

Il est 11h30 lorsque nous repartons, nous nous sommes arrêtés une demi heure et nous n'avons pas encore mangé. On décide d'avancer encore une peu et de s'arrêter un peu plus bas au bord de la rivière. Ah oui, ça aussi c'est le bonheur sur cette île. Elle est parsemée de rivières et de cascades. Nous en avons croisées sur quasiment toutes nos balades et c'est idéal pour faire des petites pauses à la fraîche !

Nous nous arrêtons donc 45 minutes plus tard dans des gorges vertigineuses au bord de la rivière. Le seul courageux qui s'est baigné, c'est Mikel ! Nous dégustons le bon pâté et les bonnes rillettes d'Anto (le voisin!).

Petite parenthèse : nous avions fait, le samedi précédent, la pendaison de crémaillère d'Anto et Céline (nos voisins) et dégustation de sa charcuterie faite maison : pâté et rillettes mais aussi boudin et saucisses... et vu qu'ils avaient prévu des quantités incroyables de nourritures, nous avons continuait le dimanche ! Nous nous sentions donc supers légers pour attaquer la rando lundi matin !

Et hop, c'est reparti. Il est environ 13h. Je vous donne les horaires car vous allez voir que ça a son importance ! Il nous reste donc environ 2h30 de marche pour rejoindre le Taxi-brousse... finalement on n'est pas si large que ça !

Nous continuons à descendre direction Cayenne et bifurquons juste avant l'îlet pour rejoindre la Rivière des Galets. Tout au long, bien évidemment, des points de vue plus beaux les uns que les autres et petites pauses photos.


 

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A cet endroit de la Rivière des galets, nous nous retrouvons entourés de falaises immenses. On se sent (on est) tout petit au milieu de ces gorges.

Pour rejoindre le 4X4, nous avons dû traverser à plusieurs reprises la rivière à gué... une dizaine de fois ! Antoine, équipé de sandale de rando waterproof et trop la classe n'a pas eu de problème pour passer dans l'eau. Chloé, équipée de baskets, les a enlevées et remises deux fois avant que ça la gonfle et finisse par traverser la rivière avec, et les deux artistes, bien qu'ayant eu leurs chaussures complètement trempées la veille, ont décidé qu'ils ne les mouilleraient pas cette fois. Les voici donc, descendant et remontant la rivière, crapahutant sur les cailloux pour trouver un passage à sec. Plus compliqué et plus long car il a plu la veille et l'eau est légèrement montée. Nous perdons donc un temps précieux à chaque traversée de la rivière.

A 15h45, nous finissons par appeler le Taxi pour lui annoncer que nous serons sans doute en retard. Nous lui expliquons notre position et il nous dit qu'il nous reste 15 minutes de marche... mafataises ! Nous décidons donc de tracer à la rencontre du chauffeur en laissant les 2 artistes à leur traversée acrobatique de la rivière.

Nous arrivons finalement à 16h20, la journée de marche de 4 heures tranquille s'est transformée en une bonne journée de 6 heures de marches !

Le 4X4 que nous devions prendre est parti en embarquant le groupe de 17h arrivé en avance. 5 minutes après, un autre 4X4 arrive. C'est celui-là que nous devons prendre (de toute façon c'est le dernier sinon c'est 12km de piste à pied !), il est au courant de notre retard, pas de problème, il a 5 minutes pour attendre Maël et Mikel... qui finissent par arriver à 16h40 !!! Nous les voyons débarquer bras dessus, bras dessous et Mikel s'aidant d'un bout de bois plus grand que lui, pour marcher. Pensant à une blague de nos 2 clowns, Antoine commence par leur dire d'arrêter de déconner et de se bouger les fesses... avant de voir le tibia écorché de Mikel qui s'est pris une grosse vautre sur l'avant dernière traversée de la rivière en sautant sur un rocher qui n'avait pas bouger au passage de Maël mais qui au sien s'est dérobé sous ses pieds ! Plus de peur que de mal, juste un bon coup sur le tibia. Heureusement, car il leur restait encore une représentation 2 jours après !

Finalement, nous finissons par réussir à chopper le derniers bus pour la gare routière du Port puis juste à temps le dernier St-Pierre express pour St Louis, a 2min prés nous devions rentrer en stop ou appeler les copains pour venir nous chercher!! il est 18h45... Nous apprendrons par la suite que cette rando qui traverse de bout en bout le cirque de Mafate se fait généralement tranquillement sur trois jours. Heureusement que nous étions entraînés (surtout Chloé !) et que Maël et Mikel sont de bons marcheurs (sauf pour les traversées de rivière!). En 2 jours, nous avons vu une bonne partie de Mafate. Mikel et Maël ont pu découvrir l'un des plus beaux sites de l'intérieur de l'île et sont ravis, nous, ça nous a bien donné envie d'y retourner mais tilamp tilamp (doucement) !

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