Lundi des patates, mardi des patates, mercredi des patates...
Hi Everybody!
Bon, ça fait un moment qu'on ne vous a pas donné de nouvelles, mais comme on dit, pas de nouvelle, bonnes nouvelles! Il faut dire aussi qu'on était bien paumé dans notre cabane!
Donc, ça y est, c'est fini. Nous avons ramasser toutes les patates! Après un peu plus de deux mois dans les pommes de terre, nous repartons en balade.
Nous sommes en Tasmanie depuis début avril, où nous avons trouver du boulot 24 heures après notre arrivée à Pyengana dans le nord-est de la Tasmanie. On ne l'aurait jamais cru avant, mais les patates c'est plus faciles que les fleurs! Il faut dire que nous ne les ramassions pas à la main et que l'équipe était très sympa. On passait nos journées dans un digger, accroché à l'arrière du tracteur et on s'occupait de trier les pourries, la terre, les vertes... Les premiers jours, après 8 à 10h à se faire promener et à se faire brasser comme dans un bateau, quand on remettait les pieds sur la terre ferme, nous avions le mal de terre!
Ici, l'automne est bien avancé, nous rentrons même dans l'hiver. Mais malgré ça, nous avons eu plutôt du beau temps et heureusement, car quand il pleuvait, on ne pouvait pas bosser. En gros, en deux mois, on a eu 2 semaines de pluie et les nuits froides correspondaient avec des journées de soleil. Donc, d'après les retours que nous avons de France, il semblerait que nous ayons eu un meilleur temps que vous!
Nous avons été hébergés dans une petite maison au milieu des champ et de la forêt, à côté d'une rivière avec des jeunes vaches comme voisines, sans eau ni électricité, mais avec une cheminée! David, avec qui on travaillait, nous a prêté un petit groupe électrogène et sa tronçonneuse et Scott (avec qui on bossait aussi), nous a prêté sa batterie de camping puis nous a chargé la nôtre. Donc on était au top! Pour l'eau, on se ravitaillait en eau potable une fois par semaine à St Helens, la ville à 30 kilomètre, et pour la douche il y a un point d'eau pas très loin de la maison, un captage d'eau de rivière qu'ils utilisent pour irriguer les champs. On s'est fait notre petite vie, bien tranquille, dans cette petite maison. Nos week-end étaient occupé à aller à la "ville" pour se ravitailler en bouffe pour la semaine, faire des lessives, aller couper du bois et puis rien faire aussi un peu!... Et sans eau, ni électricité, toutes les choses simples de la vie quotidienne deviennent vite une mission!
Donc, ces deux mois se sont déroulés tranquillement, excepté une semaine qui a été plus mouvementée: Pak et Doro, des potes du Bugey, nous ont rendu visite! Et oui, le bugyste est partout! Ils étaient en Tasmanie pour deux mois de vacances chez un pote dans le sud (sinon, ils étaient en Nouvelle Zélande pour un an). Ils sont tombés pile poil la semaine où on a eu le plus de boulot et ont finalement bossé trois jour avec nous. Attention l'équipe! The french team! On est descendu pour le week-end avec eux à Cygnet, où on a rencontré Gavin qui vit au milieu de la forêt. Super petit week-end, entre bonne bouffe et grolle (peut-être la première grolle tasmanienne et australienne de l'histoire!), petit tour au marché de Cygnet, balade et cueillette de champignons... Super semaine! On a d'ailleurs prévu de retourner passer au moins une semaine chez Gavin.
En gros, pour l'instant, la Tasmanie c'est que du bonheur!
La dernière fois qu'on vous a écris, nous arrivions à Adelaide. On ne va pas tout vous raconter en détails mais voilà quelques anecdoctes du périple entre Adelaide et la Tasmanie.
A Adelaide, sur le parking en bord de plage où on squatte, je discute un peu avec une dame qui nous demande d'où on vient, où on va, etc. Quelques temps après, elle revient vers Antoine. Lorsque j'arrive, je la vois avec un livre et j'entends Antoine lui dire qu'il faisait beaucoup de skate quand il était plus jeune, et que ça l'intéresse. Elle lui donne le livre en lui faisant promettre de le lire... Moi j'arrive en disant "oh chouette, un livre, on n'avait plus rien à lire!". Elle s'en va. On regarde le livre intitulé "La bible des skaters" d'un peu plus près. Oh merde, mais c'est vraiment la bible!
A Adelaide, toujours sur notre parking, mais aux toilettes cette fois (il croyait qu'Antoine allait dans les toilettes des dames), on rencontre Jim ou Johnny...non, en fait, on se rappelle pas son prénom... mais il a une tchache pas croyable, jovial et sympa comme tout. Après 5 minutes de discussion près des toilettes, il nous demande si on a un peu de temps, il y a sa femme dans la voiture, elle est insitutrice, il veut qu'on la rencontre. Et là, il nous file tous les plans gratos ou pas cher pour prendre une douche dans le camping d'à coté, louer un vélo ou aller voir les dauphins tout en maudissant au passage les "visitors centers" qui ne donnent que les informations hors de prix! Une rencontre brève de peut-être 20 minutes mais un vrai bon moment, les australiens peuvent être comme ça aussi, adorable et trés acceuillant.
Le parking sur lequel nous squattons est un repair de backpackers. On y rencontre pas mal de français dont un, un matin, qui me dit: Oh, trop bien, vous avez un moulin à café! Moi: Euh, oui, vu le prix du café moulu, on a opté pour le moulin... Réponse: Mais non, le café c'est pas cher. Moi: Ah bon? Réponse du mec: Bin oui, tu as des poches!... A savoir que les français sont réputé pour le vol en Australie... Quelques temps après on rencontre un nouveau squatter de parking, mais cette fois, il n'a pas vingt ans mais la soixantaine, new zélandais, boucher. Il nous explique de manière plutôt sympa qu'on a vraiment pas intérêt à voler dans les magasins (notre réputation de français nous précède!), notamment dans les petites villes parcequ'on peut être blacklister du magasin en question mais aussi de tous les magasins de la région via le téléphone arabe! Lui aussi, d'ailleur, il était bien chouette. Se baladant à travers l'australie dans sa voiture, de ville en ville, au fil des envies, de l'argent et du boulot.
Une rencontre, un soir, brève mais touchante avec un renard , en faisant la vaisselle au bord de la plage...
A Melbourne, on décide d'aller se faire un petit resto avant un concert. On va à la Bebida, conseillé par le Lonely Planet, "plat pas cher (entre 10 et 15 dollars) et très bon". C'est donc parti pour la Bebida, on s'installe, on commande à manger et une bouteille de vin (c'est aussi un bar à vin). Ambiance bobo, produits locaux et bio. Nos assiettes arrivent et on comprend pourquoi ce n'est pas cher... ce sont des tapas! Un peu sur notre faim, on commande un plateau dégustation fromage/"charcuterie" comprenant un peu de pain... donc pas assez! Antoine s'occupe du réapprovisionnenment en pain au bar. Il commande du pain dans ces termes là "Sorry, I'm french, I need more bread". Pas lontemps après, le serveur arrive avec le pain. "You're french! So, why are you drinking this bottle?" Et là, on commence à discuter. Le serveur est en fait le patron du bar, d'origine anglaise, et va nous faire goûter tous les vins de sa carte! On sortira de son bar bien bourré!
Au passsage, il nous dit de repasser, il aura peut-être des plans boulot pour nous. On le revoit dans la semaine, rien pour l'instant, mais on passe un petit moment avec lui. On repassera finalement la soirée du samedi soir qui suit dans son bar, avant de prendre le ferry pour la Tasmanie, et là, il a fallu insister pour payer au moins une bouteille de vin, mais il nous a offert le repas et pas mal de canons à boire... le lendemain matin, sur le bateau, on n'était pas bien frais!
Sur le parking sur lequel on squatte à côté de Melbourne, on a des voisins opossum. C'est nos premiers! Ils vivent en couple et viennent prendre dans notre main le pain qu'on leur donne. Après quelques jours, ils débarquent même au bruit du van. Ils nous font bien marrer et font le même cirque avec tous les squatters du parking.
A Adelaide comme à Melbourne, le soir, se faire klaxonner et insulter de fox et autres noms d'oiseaux , quand on est dans notre van, par des blaireaux qui restent bien à l'abris dans leurs voitures. Le racisme a l'air d'être bien installé en Australie aussi. On l'écrit parce que nous l'avons vécu mais également parceque ça nous a été dit par des australiens d'origine ou nouveaux arrivants. Comme quoi, même dans un pays qui n'est pas en crise, la stupidité humaine trouve le problème de l'étranger. Et on ne parle pas des aborigènes.
Concernant le "problème" aborigène justement, dans les musées que nous avons visités, il est expliqué qu'ils ont été massacrés et martyrisés par les colonisateurs européens ou par les anglais...Premièrement, nous trouvons que c'est un raccourci un peu léger pour éviter de dire que c'est par les premiers australiens venus d'Europe... Le problème c'est que les sévices et les privations ont durés bien longtemps après le passage des premiers colons et que les aborigenes n' ont été reconnus comme citoyens australiens qu'à partir de 1960 soit un siecle et demi aprés le début du peuplement et 60 ans aprés l'indépendance de l'Australie et que les territoires qui leur ont été rendus se trouvent dans le désert, là ou il n'y a aucune ressource à exploiter... . Une forme de négation de l'histoire qui permet de faire porter le chapeau aux européens et de déresponsabiliser les australiens. Nous en avons notamment discuté avec deux jeunes (après la Bebida...), en leur expliquant qu'on avait également une histoire lourde à porter, que notre pays avait vécu de nombreuses tragédies et d'horreurs et fait beaucoup d' erreurs aussi mais qu'on l'assumait et que l'histoire de l'Australie c'était aux australiens de l'assumer pas aux européens... Entre autre, ils nous ont dit qu'on pouvait se permettre de dire ça ici, à Melbourne, parceque c'est la ville et qu'ils sont plutôt ouverts d'esprits, mais que si on disait ça dans le nord ou dans le bush, on risquait de se faire taper dessus...
Après 10 jours à Melbourne, à faire de l'Internet la plupart du temps pour trouver du boulot, à tergiverser pour savoir si on allait en Tasmanie sans trop de sous au risque de se trouver coincer là-bas sans pognon (la Tasmanie est l'état où il y a le plus de chômage), ou trouver du boulot avant de bouger de Melbourne, en même temps c'est pas terrible de squatter en ville... c'est chiant ces moments là! Bref, on a décidé de bouger en Tasmanie le vendredi, on a pris les billets les moins chers qui partaient le dimanche, on a envoyé une bonne centaines de mails à des fermes tasmaniennes en leur disant qu'on avait vraiment besoin de bosser et le dimanche, nous étions dans le bateau avec une bonne gueule de bois (merci James!)à destination de Devonport. Arrivé le dimanche soir, le lundi était férié donc tout était fermé... et dans l'après-midi, coup de fil de Terrence, bonjour, on a du travail "Oh oui! Où? On arrive!!!!"Comme quoi, c'est bien de suivre son intuition!
Pendant notre recherche de boulot à Melbourne, on est tombé sur une annonce avec super salaire, supers conditions, donc vite on répond. Le mec nous répond et nous envoie les condition à remplir pour accéder au boulot. Pour candidater et être sûr que nous restions 3 mois, avant de travailler, nous avions quelques 1200 dollars à dépenser!!! Quelques 400 seraient remboursés à l'issue des 3 mois. Agence d'interim occulte et numéro de compte personnel sur lequel déposer l'argent. Et oui! Le problème est que si ce mec se permet de faire ça, c'est qu'il y en a qui doivent être prêts à débourser! Enfoiré!
Je rentre dans les pantalons d'Antoine! Ahaha!!! Je voulais vraiment partager ça avec vous!Non, nous ne nous sommes pas arrêtés de manger, bien au contraire! Une des plus grandes angoisses d'Antoine avec la bouffe justement, c'est que ça ne soit pas assez gras!
Depuis quinze jours, c'est à dire depuis qu'on a arrèté de bosser, il pleut!!! ( ça devrait vous faire plaisir de savoir ça, aprés ce long hiver et ce magnifique début d'été que vous avez eu... non?) Bref, on descend tranquillement dans le sud par la côte est de la Tasmanie et actuellement on est dans le Freycinet National Park qui est le paradis des randonneurs quand il fait beau... Demain, justement, il devrait faire beau et au programme nous avons deux ou trois ballades pour admirer l'une des plus belles baie au monde, la Wineglass Bay! Ensuite on continue au sud jusqu' à Port Artur et son célèbre pénitencier, sans doute une dégustation d'huitres sur la route, Hobart et son marché bobo, une petite semaine chez Gavin un tasmanien surfeur de 40 ans, super sympa, rencontré précèdement grâce à Pack et Doro et peut-être une semaine encore avec Sam un autre ami tasmanien, rencontré lui en Western Australia et qui devrait revenir bosser en Tasmanie et enfin go up dans le nord jusqu' à Cradle Mountain pour de la rando...
Aprés ce "petit" tour en Tasmanie on retourne sur le "continent" pour essayer de finir la grande boucle, bosser une dernière fois, vendre le van et rentrer en France en faisant quelques détours...Mais ça c'est encore une autre histoire...
Voila plein de bises à tout le monde, spéciale dédicace à Julie et Mathieu qui ont du bien changés, Nael, Ivon, Ylex et Azel et la toute dernière Emma!
Take care and see you soon