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Road trip Réunion/Australie 2012/2013
28 février 2013

Western Australia, Plaine de Nullarbor, Désert de Simpson...

Hi  Everybody!

Ok, on n'a pas mis à jour le blog très régulièrement mais il faut dire que sur maintenant 4 mois en Australie, on a passé 2 mois et demi à bosser et que c'était loin d'être passionnant!

La dernière fois qu'on a écris, on était du côté de Magaret River et attaquions à aménager le van. De ce côté, ça y est, c'est fini depuis Kargoorlie, soit 2 ou 3 semaines maintenant... oui, oui, on a un peu traîné mais maintenant c'est trop bien. On vous laisse aprécier le travail sur les photos: en mode on achète le moins cher, après on se prend la tête parce que le pas cher c'est loin d'être toujours le plus facile à travailler (notamment le bois!) et du coup c'est parfois pas très rentable (…) mais on s'en fout on continue à acheter pas cher... mais pas de problème à la fin tout fonctionne!!!
A ce jour, on a déjà fait quelques 7000 kilomètres avec et aucun soucis. On a juste eu une petite rotule de direction à changer, donc rien de bien grave.

Voilà un peu pour le van, sinon on va vous parler du boulot parce que même si ce n'était pas passionnant et bien, il y a tout de même pleins de choses à en dire!
Nous étions donc du côté de Margaret River en mode balade et recherche de boulot. Nous nous sommes bien balader: grande plages désertes de sable blanc, des grottes magnifiques.... Au fil des balades et des envies, nous sommes descendu jusqu'à Denmark, où on s'est posé dans un petit camping super sympa et pas cher en bord de mer, tenu que par des volontaires pour se faire de la recherche de boulot active: envois de mail et coups de fil (argh, l'horreur!!! Le téléphone c'est fucking hard!!!). Après 5 jours, on a un coup de fil d'Hélène, nous disant qu'elle avait du boulot pour nous deux dans une ferme de fleurs. Ah, oui, elle appelait suite à une réponse que j'avais fait juste pour Antoine, la dernière d'une longue liste sans réponse... Du coup, c'était vraiment une bonne nouvelle qu'elle ait finalement du boulot pour un mec ET une nana. Elle nous demande d'être là le lendemain, pas de soucis, on arrive... mais pas le matin, on a tout de même 500 kilomètres à faire, direction Middle Swan, à l'ouest de Perth. Le lendemain donc, départ 8h pour traverser toute le sud de la WA par la Albany Highway!

Lorsqu'on arrive, 6h plus tard, on rencontre Hélène, la manager, Tony, le boss et Georges notre nouveau colocataire qui nous emmène à nos nouveaux quartiers où fait la connaissance des autres backpackers: Roman, un allemand, Mikela, une italienne et un autre italien, Manuel qui a arrêté le mercredi qui suivait (là on est un samedi). A ce moment, nos boss on l'air très sympa...
Avant d'attaquer le boulot en lui-même, je vous fais une présentation de nos colocataires et collègues.
Je commence par le plus gros morceaux: Georges! New Zélandais de 54 ans, qui passait (et continue d'ailleurs) 5 jours à bosser dans les mines comme conducteur d'engins  (service de nuit de 12h) et 4 jours à la ferme. Il arrivait à la ferme après sa nuit de boulot et hop, directement au boulot!  Dans le passé, il a été torrero, doorman (vigile), a fait du rodéo, il est ceinture noire d'art martial (on n'est pas sûr de savoir lequel), il a attrapé des crocodiles à mains nues en se jetant sur leur dos...
Il était aussi (et ça je pense aussi toujours) complètement alcoolo et joueur... il nous a d'ailleurs embarqué au Casino de Perth dans lequel Antoine qui avait mis ses plus beaux habits(sarouel noir fait par maman et t-shirt blanc même pas taché mais franchement froissé) n'a pas pu rentré... parce qu'il n'avait pas d'attache pour maintenir la ceinture... en gros, un short ça serait passé! Bref, vous l'avez compris, George nous a beaucoup fait rire (sauf éventuellement lorsqu'il terminait à poil à table avant le repas!) et il avait également le cœur sur la main et était aussi très fier de son pays...
Ensuite, Mikela. Heureusement que Manuel a arrêté le boulot, parce que sinon elle n'aurait pas parlé un mot d'anglais de tout son séjour en Australie. Elle a passé 5 mois en Australie et 4 mois sur 4 mois et demi à travailler. Elle à fini le travail le mardi et le mercredi elle prenait l'avion pour l'Italie !Une manière de voyager que nous n'arrivons pas vraiment à comprendre, mais il semblerait qu'en Italie ce soit encore plus la merde qu'en France. Faire autant de kilomètres pour voir si peu de chose.. et pas toujours positive, parce que la ferme de fleur, c'est vraiment pas le plus beau endroit...  Bref, Mikela, une petite nénette adorable, le sourire sur les lèvres tout le temps et un rire joyeux et communicatif. Ah oui aussi, elle avait une descente qui pouvait concurrencer celle d'Antoine mais avec la glace! Une vraie italienne quoi! Et une très belle rencontre.
Et enfin, Roman. On était sur la même longueur d'onde: sur le voyage, le monde, l'apéro, le travail, la bouffe...surtout la bouffe !Il faut dire que l'on à pas mal cuisiner et à chaque fois c'était un grand succès !!! A la fin, les hamburgers n'étaient pas une spécialité américaine mais française, les pâtes à la carbonara n'étaient plus un plat italien mais français et je ne vous parle pas du carry de crevettes, de la viande sauce moutarde et champignons et des nuggets de poulet au gingembre !!! Enfin on à bien représenter la cuisine française...Un super bosseur, avec qui Antoine à bien rigollé au boulot, un gars qui jamais ne s'énerve, incroyable! Une crème et aussi spécialité allemande oblige, un sacré buveur de bières !
Ah, oui aussi, lorsqu'on est arrivé il n'était pas encore là, mais il y a aussi eu Alex, un estonien qui est arrivé deux semaines après... très portés sur l'argent et profondément raciste... Il croyait que les arabes veulent envahir le monde... Enfin bref, on à pas créer de grand lien d'amitié avec lui.

Concernant le boulot, il y avait le boulot en lui même qui était déjà très chiant pour moi comme pour Antoine et plus dur physiquement pour Antoine. Il a passé 2 mois et demi à poser, soulever, vider faire des palettes de caisses remplies de terre, parfois avec des bulbes dedans parfois pleines de racines et de mauvaises herbes mais presque toujours pleines d'eau. Pour moi, les trois premières semaines ont été bien rudes: je commençais le boulot par le ramassage des gladiolas (glaïeules, merci mamie, merci maman) et après passais tout le reste de la journée à les nettoyer et les regrouper en bouquet de 10 et la même chose toute la journée toute seule...et aussi à me prendre des brassées par la boss parce que j'avais pas fait un truc comme il fallait alors que personne ne me l'avait jamais expliquer et en plus tu ne maîtrises pas suffisamment la langue pour te défendre et en plus elle fait tout de même en peu peur quand elle pète les plombs! Après 3 semaines, un mois, ça s'est calmé. J'avais dû faire mes preuves, du coup elle s'est détendue et j'avais aussi moins de fleurs, du coup j'ai commencé à faire d'autres choses dans ma journée de boulot, du coup toujours pas passionnant mais bien mieux! Pour Antoine, bin toujours pareil! Des caisses de terres, des caisses de terre et puis quelques caisses de terres à balader! Il à quand même appris à conduire un gros tracteur (easy c'est comme une voiture) et le Lader  une espèce mini-pelleteuse 4 roues motrice qui se manie avec un joystick ( plus fun!). A part le boulot, on s'est aussi très vite rendu compte que le traitement des travailleurs n'était pas exactement le même suivant si tu étais australiens... ou autre. Notamment les pétages de plombs d'Hélène. Elle passait ses nerfs systématiquement sur un backpacker.  C'était encore plus flagrant du côté des garçons qui bossaient à trois: deux backpackers et un australien: si les backpackers faisaient qqc pas comme il se devait: hop, pétage de plomb. Si c'était l'australien, qui faisait comme les backpackers précédemment: pas de soucis. Pour certains, les backpackers ici sont comme les travailleurs immigrés en France, on prend, on jète, c'est de la main d'oeuvre pas chère et il y en a pleins qui cherchent du boulot. On ne peut pas être considérés comme des australiens, nous sommes justes des backpackers. Pas évident à vivre mais en même temps nous sommes assez contents d'avoir vécu la discrimination en tant qu'étranger dans un pays. Ça nous encre d'avantage dans nos convictions.
Ha oui aussi, on apprenait qu'on travaillait le samedi systématiquement le vendredi soir, ils n'étaient jamais capable de savoir à quelle heure on allait terminer tous les jours, une organisation du tonnerre!
Mais le meilleur est pour la fin. Donc après 2 mois et demi à travailler 6 jours sur 7, entre 8h et 12h par jour, Antoine demande à Hélène en début de semaine, d'avoir le samedi 26 janvier de libre, jour de son anniversaire et par ailleurs, jour de la fête nationale australienne (tous les magasins sont fermés et il faut savoir qu'ici pas mal sont ouverts même le dimanche).Réponse de la boss, « je sais pas, tu sais on à beaucoup de boulot en ce moment je vais voir avec Tony.. ». Le lendemain deuxième tentative, même réponse... Le lendemain troisième tentative et là, réponse catégorique, non ce n'est pas possible il y a trop de boulot ! Du coup tentative de négociation, « cela fait deux mois que l'on bosse non-stop, c'est mon anniversaire, c'est la fête nationale, on est invité a Perth chez un ami, ect, ect... » toujours non... Antoine décide donc de prendre la journée du samedi qu'elle le veuille ou non... réponse un peu énervée de la boss : « ok comme tu veux la discussion est finis tu peux rentrer au backpacker, à demain ». Deux jours après, le vendredi donc, elle demande à Antoine dans la journée si l'on vient bosser samedi, réponse directe d'Antoine « No we do not work tomorrow »... Plus tard, elle dit à Chloé qu'elle doit nous parler à la fin de la journée...
La fin de la journée arrive donc et elle nous annonce que si l'on ne travaille pas demain, on est viré et qu'on doit quitter la ferme demain ! Une demi seconde de réflexion, et en un éclair, dans la tête d'Antoine se met en balance, la ferme, le boulot, l'argent, les crates de terre, la tête d'Helene qu'il ne supporte plus, le réveil qui sonne à  cinq heures du mat et qui est de plus en plus difficile, le dos qui tire de plus en plus... et les vacances, les plages, les espaces sauvages, les grasses mat, plus la tête d'Helene tous les jours, le désert, les kangourous, la fête, la liberté, la vie... Réponse directe et sans aucune hésitation « ok, it's finished, we leave the farm ». A côté de lui, je restais effarée à me demander si je comprenais bien ce qui ce disait ! Mais pas de problème de compréhension cette fois ! Juste cette incomprehension persistente de la connerie humaine ! La semaine précédente, cette même personne me disait que nous pouvions rester autant de temps, autant de mois que nous voulions parce que nous étions de bons travailleurs ! Et en pleine « busy » period, à 2 semaines de la St Valentin, elle se retrouve dans une galère phénoménale, parce que son chantage n'a pas marché et qu'elle se retrouve avec de nouveaux travailleurs à devoir formé, bref un désastre... mais pas pour nous !
Nous avons donc attendu tranquillement à la ferme le mardi jour de réouverture de l'administration (hé oui, tous les salariés officiels avaient droit à leur samedi et à leur lundi off!) pour toucher nos salaires et avons vite filé hors de la ferme !
Ah si, le samedi, nous avions aussi largement festoyé  chez Sam pour célébrer le 31e d'Antoine ainsi que nos vacances !
 
Enfin libre, nous avons décidé de monter un peu dans le nord pour aller voir le Désert des Pinacles à quelques 200km de Perth (voir les photos). Deux jours dans un camping a Cervantes pour finir de couper le bois pour l'aménagement du camion (besoin de l'électricité pour la scie sauteuse...) ou nous avons mangé de très bon steak surgelés périmés depuis trois mois mais à moitié prix !!! achetés dans le seul magasin d'alimentation de la ville (Cervantes est à 200km d'une « ville »...). Ils y avaient aussi de la viande surgelés qui datait de plus deux ans mais nous avons préféré choisir les morceaux les plus «frais»...

Le bois coupés mais pas encore installés nous avons pris la route pour Kalgoorlie-Boulder à quelques 700km plus à l'est dans l'Out Back de la WA et au portes du « Great Victoria Desert ». Soit 700km de presque rien, c'est à dire de plaines, de lac asséchés avec une « ville » tout les 200km. Ambiance «far-west» en traversant des villes déserte perdus au milieu de nulle part. C'est sur cette route que nous avons commencé à prendre conscience de l'immensité du territoire australien...

Kaal, ville minière de 30000 habitants construite sur l'Or est la première ville productrice du fameux métal en Australie. Kaal c'est aussi une ville de mineurs, de bars avec avec skimpies (serveuses vêtues très légèrement), de maisons closes et de salons de massage asiatique assez louche... Ambiance un peu films de western avec sa rue principale que l'on imagine assez facilement sans le bitume et les façades des magasins à l'ancienne... Nous ne resterons que deux jours à Kaal mais nous pouvons retenir en plus de l'atmosphère très particulière  de la ville, la visite du musée de la ville axés évidemment sur l'histoire de   la prospection minière et de l'Or avec aussi un peu de culture aborigène locale, le premier bar depuis longtemps ou il y a un espace pour les fumeurs ! Et surtout ma séance de massage vraiment hot dans un salon asiatique... Non évidemment je déconne pour le massage... j'ai bien essayé de faire jouer mon mal de dos mais Chloé a pas voulu...
A ce moment nous sommes à deux cent kilomètres de Norseman, dernière ville avant la mythique et gigantesque Plaine de Nullarbor ( plaine sans arbres...) mais avant d'affronter la plaine nous devons enfin et une bonne fois pour toute, finir d'aménager le van ! Donc, pour cela, nous nous arrêtons sur une aire de repos à coté de Kaal et là finalement après deux jours de travaux intensif, dans des conditions australienne c'est à dire avec des mouches qui ne vous lâchent pas de toute la journée et qui essayent par tout les moyens de nicher dans votre nez, votre bouche ou vos oreilles, des fourmis énormes et petites qui vous attaquent les pieds et en fin de journée l' happy hours des mosquitos qui se payent un barbecue avec vos jambes ; l'aménagement du van is done. Les rangements sont finis dont le grand tiroir avec glissières dont je suis très fière et les moustiquaires à chaque ouvertures posés, Chloé a même décoré le grand tiroir avec glissière dont je suis très fière avec du lyno quadrillage noir et blanc et posé du plexiglas couleur rouge vinyle sur le plan de travail de la kitchenette !  La classe! On a bien mérité une bonne douche solaire installé dans un arbre avec des bouts de ficelles et deux bâches reliés entre elle, fixées sur un cadre en bois sauvage démontable, surtout démontable...

Paris-Moscou, en effet depuis Perth et jusqu'à Adelaide, la distance est la même, soit 2700km... A savoir qu'à ce moment nous avons déjà fait environ 5000km juste en WA... Seule route goudronné, (avec une ligne droite absolue de 145km, nommée « the ninety miles straight ») qui relie l'Australie Occidentale à l'Australie du Sud, la Eyre Highway ( du nom, sans doute, d'un explorateur mort dans le désert) traverse la Plaine de Nullarbor et ses quelques 1000km de rien en longeant la Great Australian Bight... Enfin, pas vraiment 1000km de rien car l'Australie étant un pays particulièrement bien équipé en infrastructures routière , il existe des aires de repos tout les 30km et des stations essence (très chère...) tout les 150/200km... mais pas de point d'eau potable gratuit... d’où la nécessité économique et sécuritaire de s'équiper en bidons d'eau et d’essence.
En fin de compte, nous qui pensions se retrouver seule au monde sur cette route, avons croisé pas mal de monde mais à perte de vue des étendues sauvage et semi-désertique sur des centaines de kilomètres, des aigles du désert (gros comme des vautours...), des emus (autruches), des kangourous et aussi des chameaux! (sans doute étaient-ils les descendants des premiers chameaux utilisés pour les expéditions, les explorateurs étant sans doute eux-aussi mort dans le désert, les chameaux se retrouvant seul, avaient  trouvés là, un cadre de vie idéale...) Ambiance fantastique digne d'un safari en Afrique et le plaisir de parcourir une nature sauvage, intacte, préservé de la main de l'homme...

Une halte de deux jours à Eucla (650km de Norseman) micro-ville juste avant la frontière, histoire de finir nos légumes (l'importation de légumes, fruits et fleurs est interdite pour des raisons écologiques et sanitaires d'un état à l'autre), de prendre une douche, faire le plein d'eau et d'aller se balader sur les dunes de sable... et c'est reparti pour les 500 derniers kilomètres avant Ceduna, première ville depuis plus de mille bornes mais qui est encore à  550 km de Port Augusta et 800km d'Adelaide... Nous aurons donc mis 5 jours pour arriver à Port-Augusta, ville de 14000 habitants...

Véritablement charmés par l'atmosphère originale d'une ville minière perdue dans le désert comme Kalgoorlie et l'intérêt d'Antoine depuis longtemps pour les opales font que nous décidons de faire un petit détour de 570km dans l'Out back de l'Australie du Sud pour aller découvrir Coober Pedy, ville minière, cette fois-ci de l'opale, dans le Désert de Simpson...

Coober Pedy, 3500 habitants, trois jours de pluie par an ( dont deux quand nous étions là! ), première ville mondiale productrice d'opale blanche. Le désert tout autour est criblé de milliers de trous et de tas de terre adjacent....La ville très cosmopolite compte 44 nationalités dont une importante communauté de grecs, serbes, croates, italiens, indiens... La température atteignant souvent les 50 degrés, la moitié des habitants vivent sous terre dans d'ancienne mines désaffecté. Le paysage désolé du désert, les épaves de voitures et de camions qui jonchent la ville et les habitations troglodyte anarchique donnent à la ville un style apocalyptique. On se croirait dans un film de science-fiction après une guerre mondiale nucléaire qui aurait détruit la planète... D'ailleurs des films comme Mad Max 3, Ground Zero, Planète rouge et dans un autre style, Priscilla, folle du désert ont été tournés là-bas et il reste dans le centre ville les vestiges d'un vaisseau spatial...
Nous choisissons de poser le van dans un camping à 5km de la ville au milieu des mines... qui loue des chambres souterraine et où il est aussi possible de camper sous terre, au frais (23°) et à l’abri des mouches...
Le lendemain, visite du musé souterrain, du cave hôtel et de l’Église catholique, souterraine évidement... Après avoir fait quelques magasins d'opale, nous rencontrons un vendeur croate, mineur et tailleur qui nous proposera des prix défiant toute concurrence... Il nous expliquera aussi que malgré ses airs calme et tranquille, Coober Pedy est une ville dangereuse, que de nombreuses personnes se sont fait volés ou ont perdus beaucoup d'argent et que la mafia est très présente... Lui-même s'est fait dérobé ses plus belles opales et son ami allemand tout son matériel de prospection à ses débuts (il s'est reconvertit en bijoutier)... Je pense qu'en creusant un peu ou pourrait découvrir d'autres histoires plus lugubre et puis avec tout ces trous dans le désert...
Enfin bref, Coober Pedy est une ville hallucinante et à mon avis unique au monde. Nous décidons pour le dernier jour dans le coin, d'aller dormir dans le désert afin admirer le coucher de soleil sur les Breakaways, montagnes sacré pour les Aborigènes (voir photos).
Cette nuit, la voie lacté était encore plus fabuleuse et je crois même que l'on voit d'autres galaxie, en tout cas, ce fut pour moi, la meilleure nuit que j'ai passé en Australie...

Donc après une nuit merveilleuse et un réveil magique au milieu de ces montagnes, nous reprenons la route pour Port-Augusta  et plus précisément pour les Flinders Ranges, chaîne montagneuse ancienne à 200km au nord d'Adelaide. Seulement, à trente kilomètres de Port-Augusta, problème dans la direction et comme des petits accous dans le volant... Effectivement, après un examen rapide, c'est une rotule de direction qui est flingué ou fuck'up... Du coup un peu obligés de faire une halte à Port-Augusta pour trouver la pièce et un garagiste... On trouvera la pièce tout de suite et un garagiste pas loin ainsi qu'une aire de camping gratuit au bord d'une plage avec  barbecue, douches, toilettes et en plein centre ville de Port-Augusta... Je trouve qu'on s'en sort pas trop mal pour le coup car un jour avant on était en plein milieu du désert et dans une ville complètement destroy !!!

155 dollars plus loin (pièce et main d’œuvre) et trois jours de plage et de farniente plus tard ( on sait, on a une vie dure...), nous reprenons la route pour les Flinders Ranges et plus précisément pour Wilpena Pound, un bassin naturel elliptique de 80km2 et qui ressemble à un cratère de météorite et ou de nombreuse randonnées sont possible.
 La route est superbe, les paysages vallonné et cela fait plaisir de voir des montagnes et des virages après les plaines désertique et les interminables lignes droites.
Il fait très chaud quand on arrive dans le parc national et nous nous décidons pour deux randonnées qui ont l'air bien sympa, l'ascension du Mt Ohlssen Bagge (6,5km)  et l'ascension du St Mary Peak (22km). Vu la chaleur , il est obligatoire de partir très tôt demain matin, vers 7h, pour la montée courte mais raide du Mt Ohlssen Bagge.
C'est donc à 11h que l'on commence la marche par une chaleur écrasante... Durant la monté, nous nous abriterons le plus souvent possible a l'ombre des rares arbres qui jalonnent l'itinéraire... Il devait faire au moins 40°... Cependant, vers la fin de la montée, alors que nous étions complètement en nage, un phénomène étrange se produisit. Au début, ce fut un petit nuage qui voila la lumière du soleil pour nous donner un répit et puis petit à petit d'autre nuages arrivèrent et s’agglutinèrent tous ensemble afin de nous offrir une ombre salvatrice qui dura jusqu'à l'arrivée...  Étrange, voir mystique... ces montagnes serait-elle vraiment magique.... Enfin bref, nous furent récompensés de nos efforts et de notre bêtise par un panorama magnifique (voir photos)
Le soir, Antoine se payait un mal de crâne abominable, signe de déshydratation et d'un début d'insolation...
Dans la nuit, la pluie se mis à tomber paisiblement et de formidable éclairs frappaient les montagnes éclairant la forêt comme en plein jour.
Il pleuvait toujours à 6h du mat ( cette fois, on s'était vraiment levés...) et on décidait de reporter la marche au lendemain quand un petit kangourou adulte se dirigea droit ver le van... je pense qu'il avait flairé le petit déjeuner... Instant magique avec ce kangourou pas vraiment sauvage mais vraiment rigolo ! Se rapprochant tout doucement de l’intérieur  du van dans l'espoir de voler un peu de nourriture et ne réussissant qu'à déchirer un bout de carton sur le pack de bière.. Heureusement notre moustiquaire marche aussi sur les kangourous !! Ensuite se fut le tour de la maman et du petit... et puis de tout les oiseaux qui traînaient dans le coin... Le lendemain matin, je croisais le papa dans les WC avec du papier toilette dans la bouche...
Vous pourrez le voir sur les photos les deux randonnées étaient très belle, celle de 22km un peu longue, annoncé pour 9h de marche et finalement expédié en 6h...ça va on a encore la forme...

Entre les deux randonnées, une journée tranquille à aller voir des peintures aborigène, sans doute des reproductions (ou alors elles étaient extrêmement bien conservé en plein air et rien n'indiquait l'âge de ces peintures) et des gravures dans le Sacred Canyon site de grande importance pour les aborigènes et protégé par seulement un panneau rappelant l' Heritage Act (loi de 1960 protégeant les sites aborigènes et punissant de six mois de prison les auteurs de vandalisme) mais laissé en fait sans protection réelle, sans surveillance et  donc vandalisé... Un scandale archéologique...


Depuis cinq jours nous sommes à  Adelaide (On squatte un parking à 5km de la ville, au bord de la plage avec barbecue, douche et toilettes...)  nous découvrons tranquillement la ville, en visitant les nombreux musées gratuit et parcs. En ce moment c'est le « Frindge », festival de cirque et d'art de rue donc il y a pas mal d'animations et de concert de prévu... On pense rester encore quelques jours et après direction Melbourne et la Tasmanie pour le plein (encore) de paysages et de randonnées !!!

Et puis on ne vous parle pas non plus de tous les petits moments, les couchers de soleil, les séances photos avec une fourmis, avec des corbeaux, etc., les disputes (et oui, on vit tout de même 24h sur 24h tous les deux dans un 3m2!), les parties de dés, les rencontres par-ci par-là avec les autres backpackers et avec des australiens, les barbecues et les bon repas, les baignades en se réveillant, tous les beaux cailloux qu'on a trouvé, enfin de pleins de choses qui font que nous nous régalons tous les jours !

Take care and see you soon.

















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Commentaires
M
Très bien ce compte rendu ;)
T
super les nouvelles profitez en bien car ici c'est pas le pied à tous les niveaux <br /> <br /> bises à vous deux et encore bonne route Joyeux anniversaire Chloé<br /> <br /> Maman
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